Brèves du Comptoir...

Le blog de la Librairie Le Comptoir
ou le journal de bord d'une libraire du bout du monde !
Je vous invite à prolonger le plaisir de vos visites à la Librairie en partageant vos coups de coeurs et vos idées dans cette arrière-salle cybernétique du Comptoir.

Site web permanent http://www.comptoir.cl/

26/12/2007

Anne, libraire pour janvier

Jour J moins 1 et demi, c'est bientôt le grand départ, donc le grand stress...


Comme tombée du ciel, une jeune femme française est passée demander du travail la semaine dernière. Le feeling est passé en quelques minutes et c'est ainsi que Anne-Françoise s'est vue propulsée libraire pour le mois de janvier en moins de temps qu'il ne faut pour le dire !

En stage intensif depuis hier, cette prof d'Histoire-Géo arrivée il y a quelques mois de France manie déjà très bien l'espagnol, a travaillé en bibliothèque et a effectué un bon repérage des livres en stock aujourd'hui.


Pendant les vacances d'été de janvier, la librairie reste donc ouverte des lundis aux vendredis de 11 heures à 19 heures et les samedis de 11 heures à 14 heures.


Si vous avez besoin de me contacter pendant mon absence, je ne serai jamais très loin d'un ordinateur, n'hésitez pas à m'écrire à lecomptoir@gmail.com


Je vous souhaite à tous de bonnes vacances et vous laisse donc en compagnie de Anne-Françoise :

18/12/2007

Ça bouge...

Semaine agitée, au propre comme au figuré, la terre tremble pas mal en ce moment, hier matin la secousse de 6 heures 30 du matin avait bousculé quelques étagères… après une petite trêve dans les achats de Noël la semaine dernière, ceux-ci semblent repartis de plus belle.

Fin de l’année scolaire oblige, certains enfants trouveront des cahiers de vacances sous l’arbre, ne tirez pas sur la libraire ! (mais au moins je suis intransigeante, je n’emballe pas les Passeport et autre Tout Savoir au… de rouge et de vert, non mais ! :o)

Un joli livre de saison, comme tous les livres d’art pour enfants des éditions Palette… il allie le beau et l’utile : c’est aussi un abécédaire aux mots bien choisis, de A comme Ange à Z comme Zoo..


Abécédaire de Noël, éditions Palette...
Les traditions familiales, la saison hivernale, les jeux dans la neige, les couleurs, les personnages mythiques... tout ce qui évoque Noël est représenté dans des oeuvres d'art de différentes époques classées selon l'ordre alphabétique. Des textes tendres et drôles accompagnent les lettres de l'alphabet.

13/12/2007

A chaque jour son olivier


Aujourd’hui quelqu’un m’a demandé un "livre pour penser" (un "libro para pensar", sic), j’étais bien embêtée alors j’ai posé la question qui tue : “En français n’est-ce-pas ?” Touché ! la personne ne s’était pas rendue compte qu’elle était dans une librairie française… sauvée la libraire… Il faut quelquefois avoir beaucoup de perspicacité pour révêler ce qui se cache derrière des requêtes aux énoncés hésitants ou métaphysiques.

Olivier Ortiz, gagnant du Concours de Nouvelles du mois dernier, est aussi le responsable de toutes les Alliances Françaises du Chili, sur lesquelles il rayonne depuis son QG de Valparaiso. Il est venu hier à Santiago choisir sa récompense dont il fera bénéficier la bibliothèque de l’Alliance de Valparaiso. Son choix a été varié et judicieux, quelques courtes nouvelles pour les apprenants, un CD de Charles Trénet et un autre des chansons de Prévert et deux beaux albums dont le magnifique Wahid de l’ami Olivier Balez.




Et pour continuer avec les oliviers, je recommande ce beau livre illustré des Editions Rue du Monde : Les Contes de l’Olivier – Contes Juifs et Arabes Réunis :



Voici réunies deux communautés habituées si souvent à se tourner le dos. Des collines d'Alger au mont Carmel, des rires de Jeha aux jugements du roi Salomon, de la femme-guenon du désert mauritanien aux métamorphoses d'Élie, ces histoires débordent d'intelligence, de vitalité et de désir de paix.

08/12/2007

Samedi matin

Et voilà, c'est malin, j'aurais dû fermer à l'heure, un homme charmant vient de me demander Ces françaises qui ne grossissent pas et je me suis sentie rougir jusqu'à la racine tout en disparaissant derrière mon bureau pour cacher (vainement) la preuve vivante du contraire... J'ai réussi à balbutier que je ne l'avais pas... Les auteurs devraient être plus charitables à l'heure de donner un titre à leurs oeuvres.

Bon, je le commande quand même pour la rentrée.

J'ai parlé à tous mes ami(e)s profs de Chagrin d'amour, de Daniel Pennac. C'est un livre bouleversant, il devrait être offert par leur Ministère à tous les enseignants.
Il y a 27 ans, pourtant bonne élève, j'ai fait mot pour mot ce qui est raconté page 86. Convaincue depuis tout ce temps que jamais personne au monde n'avait eu une idée aussi saugrenue, j'ai poussé un cri en lisant ce passage ! Quelle pression ou souffrance peut pousser une ado de 18 ans à simuler une appendicite pour ne pas passer l'épreuve de sport du Bac ? Opérée d'urgence, le chirurgien m'a fait la même réflexion que celle rapportée dans le livre "Il était temps, on était à deux doigts de la péritonite !"...




Peu de temps pour écrire, Noël bat son plein...

02/12/2007

Chagrin song du hérisson

Voici un des plus jeunes lecteurs de la librairie, surpris en plein délit de fuite avec marchandise à la kermesse de l'école française de Reñaca. Plutôt mignon avec sa casquette "Chile" non ?


La barrière psychologique de décembre est franchie, je me suis empêtrée dans les papiers cadeaux samedi matin, il va falloir s'organiser... Je n'aime pas préparer des pochettes cadeaux toutes faites, les livres ont tous des formats différents, mais peut-être vais-je devoir m'y mettre. Mon mantra de la saison : "Maintenir la petite table dégagée (celle qui croule sous les piles pas rangées) pour pouvoir y faire les paquets à mon aise."

Surprise au débalage de l'importation cette semaine: aucun exemplaire du Prix Goncourt pourtant facturé, mais la même quantité de "Chagrin d'école", de Pennac et d'Elegance du Hérisson à la place. C'est bizarre comme erreur, les piles de "Blanche" doivent être mélangées chez Sodis. En attendant j'ai l'air de quoi moi sans Prix Goncourt pour Noël ?

27/11/2007

Dernier départ

Départ pour le Sud ce soir pour ce qui sera ma dernière expo-vente de l’année hors des murs de la librairie… Je n’en suis pas fachée, les journées sont bien chargées et organiser l’intendance pour ces deux jours n’est pas de tout repos… Dans mon sac pour le bus “Paroles de Femmes, la liberté du regard", sous la direction de Jean-Pierre Guéno, en Librio.



Le cargo d’hier avec l’importation mensuelle n’est pas arrivé, la livraison se fera donc pendant mon absence, je découvrirai les cartons en arrivant vendredi matin. Ce sont les dernières commandes clients de l’année qui arrivent, ma prochaine importation est pour février, je m’envole en effet le 28 décembre pour la vieille Europe et bien que la librairie ne ferme pas il n’y aura pas d’importation.

Nouveautés donc à partir de vendredi, avec notamment le fameux Portfolio de 10 illustrations de Rebecca Dautremer : c’est incroyable cette unanimité autour du travail de cette artiste, elle a su toucher de sa grâce une fibre très sensible chez les amoureux des belles choses et on ne peut qu’admirer son talent. J’attends aussi les 4 histoires de Séraphin le Mouton illustrés de sa main, que du bonheur donc pour Noël !


23/11/2007

Virus... atchoum !


Un vilain virus (informatique) m'a laissé sans ordi la semaine dernière, d'où mon silence. Y avait-t-il une vie avant l'informatique ? je n'ose une réponse...

Et puis la saison commence à battre son plein, malgré la chaleur les gens commencent à s'organiser pour les achats de Noël, plus les prix de fins d'année, les reliquats de budget à dépenser, etc...
Un vieux monsieur d'origine basque que j'aime bien est venu faire le plein de romans pour l'été hier. Il doit avoir bien plus de 80 ans mais son regard brille comme celui d'un gamin devant la devanture d'une pâtisserie. Je n'ai pas osé lui demander de le prendre en photo. Il est parti en agitant sa canne et en disant d'un air espiègle "au cas où je me casserais une jambe au moins j'aurai ma réserve de lecture !". J'espère que cela ne lui arrivera pas.
Pour Lauréaole qui part vivre en Irlande et m'a laissé un commentaire : vous avez touché mon point faible, je pourrais passer la journée à vous conseiller des romans sur la verte Erin, mais je dois faire des caisses (!!), alors juste en passant et parce que je les ai sous les yeux en ce moment :



Issue de l'union d'une Berlinoise antinazie avec un nationaliste irlandais, une portée de gamins grandit dans les quartiers misérables du Dublin des années 1960. Talochés par un père dont les échecs affligent toute la famille, les petits Hamilton essuient au-dehors les insultes du voisinage. Mais auprès de leur douce mère, Hugo, Franz et Maria apprennent le bonheur d'être en vie, de s'aimer et de se serrer fort contre les siens.

Sang impur, de Hugo Hamilton, en Points Seuil



Réunis, Journal d'Irlande, Chroniques irlandaises et La Cocaïne des tourbières forment une trilogie unique en son genre. On y trouve le meilleur de multiples séjours d'Hervé Jaouen en Irlande au cours de ces vingt-cinq dernières années. Il nous emmène au milieu des paysages, dans les pubs, au bord des rivières, dans les farmhouses, sur les lacs, à la rencontre d'une Irlande rêvée par ceux qui n'y sont jamais allés et retrouvée par ceux qui ne pensent qu'à y retourner. de Hervé Jaouen, Editions Ouest-France...

Pour la cerise sur le gateau, un polar de Ken Bruen "in situ", c'est à dire quand vous serez assise dans un pub de Galway (pour une liste des meilleurs - titres ou pubs - , me contacter hors ligne ;o)

12/11/2007

Gagnante Harry Potter


C'est Estelle qui était contente samedide venir chercher son Harry Potter gratuit tiré au sort parmi les réservations...


Bonne lecture !

08/11/2007

Anti-gymnastique et Tour Eiffel

Encore une de ces journées “moi contre la machine”, j’ai réussi à changer les livres de la sélection “adultes” sur le site.
Les cartons sont vidés, les livres pas tout à fait rangés et les clients sont presque tous venus chercher leurs commandes.

Hier j’ai aussi fait la connaissance d’un couple très sympa, lui avait participé au concours de nouvelles du mois dernier. Je me suis sentie un peu mal parce qu’ils étaient venus chercher leur petit cadeau de participation et sont repartis les bras chargés d’achats en plus.

L’Ambassade de France a recommandé d’appeller la librairie à quelqu’un qui cherchait des drapeaux français et des petites Tours Eiffel en métal… c’est gentil quand même…

Une cliente m’avait commandé “Le Corps a ses raisons”, de Thérèse Bertherat. Ça ne date pas d’hier, mais, attirée par le sous-titre (Auto-guérison et ANTI-GYMNASTIQUE -!!!- ), j’en ai pris un autre pour la librairie. Je viens de le parcourir, je crois qu’il a été écrit pour moi. Si vous le voulez, pouvez-vous attendre que je le finisse ?



Votre corps n'a jamais rien oublié. Dans ses raideurs, dans ses rétractions, dans ses douleurs se révèle toute votre histoire. Depuis votre naissance, vous avez réagi à des pressions : «Tiens-toi comme ceci, comme cela. Ne touche pas. Ne te touche pas...» Vous vous y êtes plié et pour vous conformer, vous vous êtes déformé.
Une femme vous raconte son expérience personnelle et professionnelle et vous propose une anti-gymnastique. Non pas un dressage forcé du corps-viande, du corps considéré comme une bête à discipliner, mais des mouvements qu'elle appelle des «préalables». C'est par eux que vous ferez un voyage à rebours à travers le temps de votre vie et que vous retrouverez votre vrai corps harmonieux, équilibré et autonome.

07/11/2007

Mon magicien à moi


Les machines à photocopier les enfants existent-elles ? Si oui, vous me mettrez quelques duplicatas d' Adrien en marche s'il vous plait. C'est mon magicien à lunettes à moi, à chaque fois qu'il rentre à la librairie il y amène le soleil et l'enthousiasme. Et puis il tient mes talents de libraire en alerte, je lui confierais la boutique les yeux fermés celui-là si je n'avais peur qu'il me pique mon job ! Hier nous avons répété un mantra "Le Comptoir, c'est la meilleure librairie d'Amérique latine, voire... "
Je souhaite une chaleureuse bienvenue au Chili à son nouveau copain Victor et à sa famille aussi !

02/11/2007

Résultats Concours

Harry Potter et les reliques de la Mort :

Une jeune main innocente a tiré au sort le nom du gagnant de l'exemplaire gratuit du Harry Potter 7 en français :
Il s'agit de Estelle Destribois
Dès que le petit sorcier espiègle aura fini de jouer à cache-cache entre Ibéria et Lan Chile, nous publierons la photo de sa remise à l’heureuse gagnante…

Concours “Nouvelles du Comptoir”

Toutes les personnes qui m’ont envoyé une nouvelle dans le cadre du concours de la “Semana Francesa en Chile” et de “Lire en Fête” sont cordialement invitées à venir retirer un petit cadeau qui les attend à la librairie (si vous habitez en dehors de Santiago, vous le recevrez cette semaine par courrier). La nouvelle gagnante du bon d’achat de $ 25.000 est
“Dur à Cuire”, envoyée par Olivier Ortiz qui est tout aussi cordialement invité à entrer en contact avec la librairie. Sa nouvelle, ainsi que 4 autres textes finalistes, sera publiée ICI dans les jours qui viennent. Je vous en laisse la surprise, accrochez-vous, toutes les contributions sont de grande qualité !!! Encore merci à tous !

01/11/2007

Alzheimer, Chimères et 1er novembre

C'était hier le lancement du dernier livre de mon amie Danièle Ball, "Para que no me olvides", sur le Salon du Livre de Santiago. C'était à 19 heures, je l'ai raté car j'ai quitté la librairie à 20 heures et ceux qui connaissent Santiago savent qu'il est illusoire de penser rallier rapidement le centre une veille de jour férié en transports en commun... Son livre est très important car il raconte la maladie d'alzheimer aux plus petits à travers l' histoire de Nahuel et de sa grand-mère chérie. Illustré par Loreto Corvalán, c'est le seul livre en espagnol qui est disponible au Comptoir et qui peut être dédicacé par l'auteur sous quelques jours.



Santiago est désert aujourd'hui, la plupart des gens vont faire le pont jusqu'à lundi et profiter du beau temps.

Je me suis levée à 7 heures pour poursuivre la lecture d' un livre magnifique, Chimères, de Nuala O'Faolain. On me l'a prêté en édition originale, chez Sabine Wespieser, mais je le reçois en poche 10/18 à la fin du mois. Il est extrêmement bien traduit par Stéphane Camille. En voici la présentation :





Avec Chimères, Nuala O'Faolain confirme son formidable talent de conteuse. Quand elle s'empare du destin de Kathleen de Burca, rentrée en Irlande pour enquêter sur une affaire d'adultère survenue au XIXe siècle, elle fait resurgir de sa conscience d'Irlandaise opprimée des tragédies intimes ou historiques, en même temps qu'elle évoque les questions lancinantes de l'exil, de la solitude, de la sexualité et des chimères de l'amourParce que la passion est la grande affaire de sa vie, Kathleen veut écrire sur le scandale que suscita, peu après la grande famine, la liaison entre une aristocrate anglaise et son palefrenier irlandais. Mais ses recherches la confrontent insidieusement à son propre passé : dans un va-et-vient entre l'Irlande de 1850 et celle de son enfance, elle met en lumière les fatalités de l'histoire, bien loin de découvrir les recettes de cet amour romantiqueCe roman invite à un voyage réel dans une Irlande que la narratrice a quittée pour échapper au malheur familial et qu'elle apprend à l'écoute de joies simples, d'êtres apaisants et d'une nature enchanteresse. C'est aussi un voyage au cœur de l'identité d'une femme d'aujourd'hui, la bouleversante Kathleen de Burca. La lucidité et la tendresse qui caractérisent l'écriture de Nuala O'Faolain donnent sa force et sa richesse à un livre dont l'issue est aussi inattendue que magnifique.


31/10/2007

Salon des Loisirs Créatifs

J'ai participé de jeudi à dimanche dernier à la 13ème Expo Materia Prima (Salon des Arts Créatifs de Santiago)
Ambiance : 4 jours sous une tente sans la moindre brise avec 150 exposants. Effet de serre assuré.
Positif : Sauna gratuit 10 heures par jour... l'occasion de perdre quelques grammes peut-être ?
Négatif : Mes voisins de stand étaient, à droite, les confitures maison de Carmen Gloria, à gauche, des biscuits et meringues artisanaux... No comment.
La 13ème Expo Materia Prima est ma seconde. Les exposants sont principalement des ateliers de Loisirs Créatifs couvrant toutes les spécialités de la Mosaïque au Patchwork en passant par le Scrapbooking, la Broderie ou la Céramique, ils proposent cours et matériel et exposent leurs oeuvres. Il est important pour moi de m'y faire connaître comme librairie de référence, la qualité pédagogique des ouvrages français dépassant le barrage de la langue.
Mon rayon Loisirs Créatifs représente un bon pourcentage de mes achats depuis trois ans. Il est dorénavant fameux car unique au Chili par sa diversité et qualité, même si je dois souvent vendre un dictionnaire bilingue en complément... Grâce à lui, j'ai fait la connaissance d'artistes chiliens de très grande qualité, notamment dans le domaine de l'art textile, passionnant.
Le grand gagnant du Salon de cette année reste cependant le même que l'année dernière, 15 exemplaires vendus :


29/10/2007

Kermesses de fin d'année

Je ne passe pas beaucoup de temps dans la librairie...

Les kermesses (de l'école "La Girouette" et de l'école française de Santiago) sont passées... ça sent la fin de l'année. Les mauvaises langues disent que les enfants commencent à être intenables en classe (mais sont-ils jamais vraiment tenables ?), le baromêtre est passé au dessus des 30 degrés et je connais au moins deux garçons qui s'activent enfin pour remonter leurs moyennes et finir l'année en beauté (mais si mais si...)

Samedi dernier, à la Fête du Printemps (Ex-Kermesse) de l'Alliance française, le stand du Comptoir, vaillament tenu par Angelica car je cumulais les mandats ce jour-là, a fait des heureux du côté des cinéphiles avec ses DVDs à 5000 pesos. Merci au "Centro de Padres" pour l'invitation et à l'année prochaine !



18/10/2007

Ici c'est pas la grêve...

2o % de remise sur tous les romans
jusqu'au 28 octobre !!


Un jeune garçon en échange scolaire pour un an dans un lycée chilien est passé hier, ravi de découvrir une librairie française dans son quartier d’adoption. Il est dans une école publique du coin, 16 ans, en 1ère. Je me disais que les ados français sont quand même bien plus dégourdis que leurs copains chiliens du même âge, je l’ai vu complêtement adapté, mûr et responsable, une belle image sympa des jeunes français à l’étranger. Je n’imagine pas mes petits clients chiliens du même âge parachutés en France aussi débrouillards… enfin, pas tous.

Appel d’utilité publique : Quelqu’un veut-il tenir le stand du Comptoir samedi 27 octobre à la Kermesse de l’Ecole française (Santiago) ? j’ai un autre stand en même temps à l’Expo Materia Prima…

On m’a fait remarqué ce matin que je n’avais pas de livre sur Caligula. Sic.

Je me suis vue confier la mission de choisir 6 romans de poche pour remercier les membres du jury d’un concours littéraire francophone. Heureusement je connaissais la plupart d’entre eux, mais c’est toujours amusant de choisir en fonction d’une description que l’on vous fait d’une personne ou de ce que l’on sait (ou s’imagine) d’elle.
J’ai choisi Asiles de fous, de Régis Jauffret – Magnus, de Sylvie Germain – Les Coloriés, de Alexandre Jardin – Le dit de Tianyi, de François Cheng – Seras-tu là, de Guillaume Musso, et l’Histoire de la Grande Maison, de Charif Majdalani.

Ambiance… la France est en grêve, mes émissions préférées sur France-Inter aussi…

15/10/2007

Lundi (encore) férié...

Les fériés non religieux étant officiellement déplacés aux lundis suivants au Chili, nous avons « bénéficié » d’une nouvelle journée fériée aujourd’hui 15 octobre, en l’honneur de Cristobal Colón et de ses compères pas mécontents de toucher enfin terre en ce beau ( ?) matin du 12 octobre 1492.

J’en ai profité pour m’énerver sur la recherche (récurrente chaque fois que la date d’envoi de ma newsletter approche) d’un programme informatique me permettant d’envoyer ma bafouille d’ Octobre ( en ligne là :
http://www.comptoir.cl/este_mes.htm ) par mail à quelques 1600 personnes sans y passer 2 jours complets sur Outlook. Je n’ai rien trouvé de satisfaisant (et de gratuit), je lance donc un appel planétaire : je ne suis pas une spammeuse, je ne veux pas que mes destinataires recoivent de la pub attachée à mon message, je n’ai pas besoin non plus des 10 millions d’adresses gratuites attachées à la plupart des offres, bref mes besoins, trop raisonnables, n’ont aucun intérêt pour les fournisseurs d’ outils informatiques. Dites-moi que je me trompe ?

Samedi matin a apporté son lot d’ illustrateurs habituels, beaucoup aiment venir flâner à la librairie plus tranquillement ce jour-là. Loreto m’a offert un très joli cahier blanc à la couverture illustrée par elle, un prototype de papeterie originale. J’ai vendu les 2 annuaires 2006 de Bologne importés pour le Festival de l’ Illustration, c’est bien.

Le calendrier de fin d’année commence à se remplir, kermesses, province, salon des loisirs créatifs, tout est sur la newsletter...



Elle a du talent la toute jeune Loreto...

12/10/2007

Vendredi soir

Aujourd’hui, j’ai choisi toute seule les prix de fins d’année pour les petits élèves de l’école française de Curico. J’aime cette confiance des enseignants, acquise après des années de bons et loyaux services…

Puis une bibliothécaire et un parent d’élève de Santiago sont venus choisir une trentaine de prix pour les gagnants d’un concours de conte de l’école d’ici. Les veinardes, je n’avais pas encore retiré ma super offre de septembre sur les beaux albums, elles y ont plongé avec délice et s’en sont sorties à bon compte, tout le monde était content.

Un libraire sympa m’a écrit, il est tombé sur mon blog par le biais des blogs de Libé où je vais trainer parfois. Sa librairie, très polar, est belle à en palir (
http://www.entre2noirs.com/)

J’ai aussi passé 3 heures à traquer un SF récacitrant pour une cliente. Elle a plusieurs séries en cours et les complète au rythme des parutions en poche. Après une vingtaine de emails du tac au tac entre nous, entre les énigmatiques “pas paru sans date”, les laconiques “manquant” et les plus rares mais très impressionants “éditeur disparu”, on en a quand même trouvé un, 2ème partie d’un troisième tome d’une série “avant-quelque-chose” apportant, je l’espère pour elle, toute la lumière sur des évènements inter-galactiques censés d’être passé 10.000 ans plus tard dans une série parue dix ans plus tôt... Mais non je ne me moque pas, c’est juste que cette libraire est nulle archi-nulle en Science-Fiction. Heureusement que j’ai des clients plus calés que moi ! J’aime bien cette cliente en plus. On parle plus ciné que livres quand elle vient, là on a les mêmes goûts.

Nocturne improvisée ce soir, c’est vendredi, je ne suis pas pressée, et lundi prochain, c’est (encore) férié !


(Photo rien à voir mais j'aime bien nos sourires à toutes, là. Cliquer dessus pour grandeur presque nature.)

11/10/2007

Mon Yasmine préféré

Dans la série “quel est votre Yasmine/a préféré ?”, le gagnant du Comptoir est… Yasmine Ghata et son “Le târ de mon père”, chez Fayard.
Comme dirait un de mes petits clients préférés, “je le savais parce que j’aimais bien la couverture, déjà, pour commencer.”
Quel beau roman que cette histoire mettant en scène des personnages évoluant dans un environnement très patriarcal. C’est pourtant quand la femme, la mère, prendra la parole et nous en donnera les clés que la simple histoire deviendra destinée et atteindra sa vraie dimension.



Voici ce qu’en dit l’éditeur :
A la mort de Barbe Blanche, son fils Hossein hérite du târ qui se transmet dans sa famille de génération en génération. Mais l'instrument lui résiste, refusant de libérer les accords mystiques qui font la gloire des musiciens d'Iran. Hossein décide alors de se rendre avec son jeune frère à la ville d'Ardabil où se trouve le meilleur luthier de la région.

04/10/2007

Seul dans Berlin

Une lectrice m’a envoyé ce commentaire de lecture sur “Seul dans Berlin” de Hans Fallada pour partager sur ce blog. C’est un livre que j’aime particulièrement. Il me fait aussi penser à un client que je n’ai pas vu depuis des années et qui me l’avait commandé dans sa collection originale “Et d’ailleurs”, chez Denoël, me faisant à la fois découvrir cette superbe collection et ce titre. Il est maintenant disponible en Folio et j’essaie de toujours en avoir un exemplaire disponible.




Seul dans Berlin, de Hans Fallada, écrit en 1947 année de la mort de l´écrivain.

Lu en juillet, ce livre continue à tournoyer dans ma mémoire. Les thèmes, les personnages affluent pour me questionner.

La SECONDE GUERRE MONDIALE m´est bien connue à travers les témoignages lus ou d´êtres chers, les romans, les films... mais ce livre, situé à Berlin, durant l´Allemagne nazie, permet de pénétrer, avec une rare acuité, la vie de familles modestes, le fonctionnement des appareils de répression de 1940 à 1942 .

Dès le début du livre deux histoires viennent se superposer, celle en 1940 d´une Allemagne triomphante au prix d´une décomposition totale de la morale et celle de la prise de conscience de quelques individus de l´iniquité de ce régime.

Cet éveil ne peut les conduire que vers une mort annoncée.

Primo Levi disait que ce livre était "l´un des plus beaux sur la résistance allemande antinazie" et pourtant aucune résistance organisée, une lutte dérisoire ( laisser des cartes postales contre Hitler dans des immeubles aux nombreuses allées et venues) contre un appareil qui ne peut broyer que celui qui va s’y affronter...

Lorsque je l´ai lu, j´ai été bousculée par le double mouvement de l´histoire. Deux vagues déferlaient en moi totalement contradictoires, l´une noire d´encre me montrant l´homme dans ce qu´il a de plus pathétique, de plus sordide, l´autre lumineuse, au début hésitante puis s´imposant, me laissant éblouie par le courage de quelques humbles, les JUSTES.

Au 55 rue Jablonsky vivent différentes familles. A travers elles Hans Fallada, avec précision, lucidité, simplicité va nous faire découvrir les conséquences sur les êtres humains de plusieurs années d´un régime de terreur. Tous les comportements vont être analysés sans aucune concession, ceux nés de la peur, de la lâcheté, de la veulerie, de l´adhésion au régime, du refus....

Toute cette galerie humaine hallucinante me remue profondément. Nous sommes face à une période où l´horreur paraît atteindre parfois l´absurdité. L´histoire va s´articuler autour de la perte de deux fils. L´une réelle, le fils d´Otto et Anna Quangel et l´autre symbolique, le fils d´Eva Kluge, factrice, devenu un jeune nazi fanatique.
La mort du fils unique des Quangel, jeune qui n´aimait pas la guerre, annoncée le jour de la fête à Berlin va déclencher une prise de conscience vertigineuse chez ce couple bien quelconque. Otto est ébéniste et contremaître, sa femme simple femme au foyer.
Tous les deux cherchent plutôt à passer inaperçus.

Otto Quangel et sa femme vont tout au cours du récit changer, sublimer ce qui leur arrive. Otto prend la décision de réagir en écrivant des cartes contre Hitler, sa femme va
l´accompagner, le soutenir .
Ce secret partagé est aussi une nouvelle manière d´être, la pensée va les rendre libres, dignes. Cette liberté certes individuelle prend corps par l´action même si celle-ci peut apparaître vaine.

Otto atteint un niveau de calme, de décision, de forteresse qui lui permettront de faire face avec grandeur d´abord à la Gestapo en renvoyant au commissaire Escherich sa triste image de fonctionnaire zélé qui s´est mis au service du nouveau régime puis ensuite au tribunal et à la mort.
Anna affrontera aussi la parodie de procès avec une ironie étonnante.
Eva Kluge représente l´espoir du livre, rejetant ce qu´est devenu son fils par la faute de cet Etat, elle rend sa carte au parti, part à la campagne et trouvera une forme de résurrection par l´adoption d´un adolescent de la rue Jablonsky et le travail de la terre.

Hans Fallada, en écrivant son livre, a voulu rendre hommage à Sophie Scholl et son frère Hans membres d´un petit groupe pacifiste d´étudiants de Münich qui, lors de leur sixième tract, seront arrêtés en 1943, jugés rapidement et guillotinés sans perdre un moment leur séreinité, ni exprimer un seul regret.
En choisissant le métier d´Otto, il pensait aussi à Johann Georg Elser menuisier qui, seul, plaça une bombe contre Hitler en 1939 et fut fusillé à Dachau en 1945.

Ce livre pose des questions essentielles sur la liberté de penser, la justice, l´action, le refus de suivre un modèle imposé même par la terreur, l´importance pour chacun de savoir se situer et nous renvoie à nos propres compromis, nos peurs...

Antigone

27/09/2007

Fidèle à... Fidelma !

20 heures 22, record battu, tout est sorti, livres empilés à la hâte dans la "bodega". Ainsi j'attaquerai demain matin le marquage avec plus de calme. Beaucoup me faisaient de l'oeil pour être l'élu de ce soir, mais je suis fidèle à... soeur Fidelma, la religieuse enquêtrice irlandaise du VIIème siècle. Il faut que je lise ce huitième tome avant dimanche, car Babe arrive de France lundi et viendra sûrement le chercher tout de suite (je lui ai bien dit de ne pas le ramener !)



Arrivage

19 heures 02, le camion attendu de la douane depuis ce matin 10 heures vient d'arriver. C'est dommage, une cliente-amie qui était enthousiaste à l'idée de m'aider à ouvrir les cartons et les attendait avec moi depuis midi vient juste de partir, déçue. Pendant que les livreurs soufflent sous le poids des cartons à monter dans la mezzanine, je rage en constatant une fois de plus que certains distributeurs (je cafte ou pas ?) utilisent des cartons export aux mesures standard genre 60x50x40 même si deux pauvres livres de poche s'y battent en duel au fond. Quel gachis, le bonheur des compagnies de frêt aérien font le malheur des libraires du bout du monde facturés au volume/poids. La moyenne des frais de port et emballage frôle encore les 30% pour cet embarquement ! Mais ne soyons pas mesquins, vite... où ai-je mis mon cutter ?
Ah... l' odeur des livres neufs...

24/09/2007

La petite fille de Monsieur Linh

Merci à Kitty de m'avoir fait parvenir ce commentaire de lecture sur ce très beau livre qui arrive en poche au Comptoir cette semaine:


Ode à la vie
Dès la quatrième de couverture, les thèmes dessinés de l´exil et de l´identité, servis me semblait-il par une langue simple et belle, m´ont attirée. Je me suis emparée de ce livre, anxieuse de le lire, espérant une de ses rares rencontres qui, à travers mes nombreuses lectures, peuvent illuminer mon quotidien, combler ce désir éperdu d´humanisme.
Dès la première page, l´émotion m´a submergée. Tous mes sens étaient en alerte. Je suivais les larmes aux yeux le départ et l´arrivée de ce vieillard, simple paysan, Monsieur Linh arraché à son pays car tout n´était que ruines, avec sa petite fille, un bébé. Une force indestructible l´habitait cependant, lutter pour sa petite fille et ne pas oublier son pays, la musique de sa langue. Je marchais à ses côtés, sentant ses pas hésitants, ses gestes répétitifs dûs à son besoin de se rassurer. Le foyer d´accueil, le monde qu´il découvrait était gris sans odeur, hostile. Ses compatriotes se moquaient de lui. Il faisait toujours face frêle saule avec sa petite fille Sang Diû dans ses bras, la protégeant, l´aimant, lui chantant toujours la même chanson, prière contre l´oubli.
Philippe Claudel dessine par touches subtiles le déracinement, les souvenirs qui affluent, le rejet par nos sociétés de tout ce qui est différent, l´enfermement, les regards qui blessent, la folie. Mais en grand humaniste il décrit l´espoir sous la forme d´une rencontre inespérée sur un banc. Monsieur Linh Sang Diû lovée dans ses bras, paisible, et monsieur Bark, veuf, plongé dans sa solitude, s´assoient l´un à côté de l´autre. Brusquement ses deux êtres vont se découvrir. Cette amitié, où les mots ne peuvent servir, trouvera le chemin de gestes simples, partagés : un regard, un sourire, une main qui se pose, des larmes, des promenades côte à côte, un cadeau de monsieur Bark : une jolie robe pour Sang Diû...
La chute surprenante du livre éclaire les deux personnages et leur donne une nouvelle densité. Ce conte aurait pu se contenter d´être un conte sur l´exil, la folie, l´exclusion et l´amitié.Il est plus que cela. Philippe Claudel a choisi de ne pas citer de pays, de ne pas entrer dans une précision psychologique des personnages pour en faire un conte universel. Dans un monde où l´exclusion est de plus en plus la norme (Ne cherche-t-on pas à renvoyer 25 000 étrangers sans papier en France?) Philippe Claudel nous rappelle ce qu´est l´accueil, son devoir pour nous pays nantis qui avons été si souvent liés aux raisons de ces exils. Monsieur Bark n´est pas seulement l´homme seul compatissant que l´on aimerait être, il est celui qui a enfoui une honte que la présence de monsieur Linh va faire ressurgir. Face à la mer, à côté de monsieur Linh il se laisse envahir par des souvenirs douloureux: "Lui aussi des images lui reviennent terribles, odieuses, inhumaines... et ces larmes dévalent sur ses joues... Je le connais votre pays... on m´a forcé à y aller... c´était une guerre... J´avais 20 ans... Je n´avais rien dans ma tête... J´ai vu votre pays ... je me suis dit que le paradis devait y ressembler... et nous, ce paradis on nous a demandé d´y semer la mort..."
L´AMITIÉ , la VÉRITÉ , la TOLÉRANCE peuvent nous permettre de dépasser ces tragédies ou tout au moins de les affronter pour créer un monde meilleur où les êtres ont besoin les uns des autres et où le souvenir d´une personne aimée et disparue peut nous rendre bien semblables dans notre peine (La scène des photos des deux épouses disparues créent une complicité entre ces deux hommes).
J´ai lu bien des blogs et me suis sentie très étonnée que cet aspect essentiel de l´histoire ne soit jamais mentionné, attristée par ces vaines discussions sur le livre "Est-ce une nouvelle, un roman, sa langue est moins poétique que d´habitude..." Que de platitudes !!! Une langue plus retenue était indispensable à la gravité du sujet.
Intéressée par la personnalité de Philippe Claudel, j´ai découvert sans étonnement qu´il était professeur universitaire et connaissait aussi le travail avec des handicapés moteurs et dans le système pénitencier. Aujourd´hui, 20 septembre, alors que mes commentaires étaient prêts, j´ai lu un article espagnol où Philippe Claudel explique ce que j´avais pressenti (la dimension politique). Cet accord entre nous ne m´étonne pas, il me réjouit car durant toute cette lecture j´ai ressenti une communication continuelle avec les personnages, l´auteur et son interrogation sur les amnésies françaises. J´ai rencontré un grand humaniste et je lui dis merci de me permettre d´espérer que tout est encore possible .
Kitty

22/09/2007

Semana Francesa en Chile / Lire en Fête


Courte semaine de deux jours et demi, juste le temps de préparer les documents pour l’importation de la semaine prochaine: 180 kilos qui devraient arriver jeudi, zèle de douanier aidant. Au menu, hors d’oeuvre de commandes en attente (priorité absolue) puis régal de nouveautés, et dessert de BD (il ne restait plus de Tintin !)

Les sacs de Lire en Fête 2007 sont arrivés (vous savez, ceux fabriqués à partir de fécule de pomme de terre) Cette fois, transport postal aidant, ils étaient presque revenus à l’état de purée, d’où question : le sac en fécule de pomme de terre résiste-t-il au repassage ?

Pour la Nuit de l’Ecrit, je lance un concours de nouvelles: le thème est libre mais la première et la dernière phrase sont imposées : “Il était 10 heures 30 et le Comptoir n’avait toujours pas ouvert ses portes” et “De toutes façons, il (elle) ne m’aurait pas cru.”

Le concours sera annoncé par l’Ambassade à l’occcasion de la “Semaine Française au Chili” et également repris sur mon site web, mais vous pouvez d’ores et déjà vous mettre à vos crayons… Pas plus de 3 pages hein !

Si vous êtes à l’étranger, vous pouvez gagner un livre sur le Chili, si vous êtes au Chili, un bon d’achat de $ 25.000 à la librairie.

14/09/2007

Fêtes nationales

Le pays a déjà commencé à vivre au rythme des Fêtes Nationales qui cette année vont nous emmener jusqu'à... jeudi prochain ! La librairie sera ouverte demain matin pour la forme: je n'y vendrai ni Chicha ni Empanadas, je n'attends donc pas foule. L'ambiance était fébrile dans les banques et rues ce matin, chacun baclant les dernières démarches à la va-vite pour profiter au plus tôt de ce week-end de 5 jours.
Après un réveil plutôt noir (rapport aux derniers bulletins scolaires de mes têtes à claques... pardon...de mes têtes blondes), la journée s'est plutôt bien terminée quand une cliente est venue choisir pour une amie, également cliente, un beau livre qu'elle saura apprécier et chérir... c'est toujours un moment satisfaisant de savoir que l'on a participé à faire plaisir à quelqu'un par ses conseils.


J'emmènerai la complète de Persépolis pour le week-end. Je recommande également "Angle Mort", BD noire de chez noir de Pascale Fonteneau et Olivier Balez. Le revers du décor bruxellois, loin de l'Atonium et du Parlement européen, un scénario costaud et le talent d'Olivier ("Allo, c'est Balez à l'appareil...") qui pourra signer votre exemplaire à l'occasion puisqu'il habite désormais Santiago !
Felices Fiestas Patrias !



Récit autobiographique en bandes dessinées d'une enfance iranienne, entre guerre et révolution, à travers le regard d'une petite fille qui, devenue adulte, s'exile définitivement en France après avoir étudié les beaux-arts dans l'Iran islamique. Initialement paru en 4 volumes.





Histoire tragique et sombre, mêlant malfrats, police, combines, trafics dangereux. Dans la nuit et la ville, on assiste à des poursuites, entre violence et règlements de compte... Bande Dessinée KSTR pour Casterman

12/09/2007

Apprendre à vivre

Reçu ce matin un premier commentaire de lecture d'une cliente australe... si si... encore plus au bout du monde que Santiago ! Elle voit la Terre de Feu de la fenêtre de son bureau, impressionant non ? Merci Jimena.


Apprendre à vivre. Traité de philosophie à l’usage des jeunes générations, de Luc Ferry, chez Plon:


"Ce livre ne m’a peut-être pas appris à vivre –aucun livre ne le fera – mais il m’a donné de précieux outils pour mieux comprendre le monde et l’histoire de la pensée occidentale.
Dans un style clair et pédagogique, l’auteur nous accompagne à travers l’histoire de la philosophie, en commençant à l’antiquité grecque et en finissant de nos jours.
Au départ, M. Ferry se demande “Qu’est-ce que la philosophie?” : pour lui, plus qu’une méthode de pensée rigoureuse, c’est une quête sur les questions de la “vie bonne” et du “salut”. Sur ce point, il fait une claire distinction entre religion et philosophie pour ensuite aborder, en suivant la méthode philosophique, une histoire de la pensée, des stoïciens jusqu’à Heidegger et, de nos jours, André Compte Sponville et lui-même.
Le message le plus important d’”Apprendre à vivre” c’est qu’il est parfaitement possible de mener une quête du salut même en marge de la religion et que chaque être humain doit, au sein de l’ici-bas, apprendre à distinguer les formes de vie médiocres des formes de vie intenses, grandioses, courageuses et riches de diversité. "



11/09/2007

11 septembre

Deux livres côte à côte en vitrine en ce 11 septembre : le très beau "New York" de chez Gründ qui ravit les architectes et photographes urbains et le maintenant rare “Avoir 20 ans à Santiago du Chili”, photographies d’une ville toute en contraste par Grégoire Korganow pour les éditions Alternatives.




10/09/2007

Gris...


Journée grise… il suffit que l’on parle du printemps qui pointe son nez pour qu’il disparaisse de nouveau ! Que des gens égarés ou presque à la libraire aujourd’hui, pas bon pour l’humeur de la libraire tout ça… Il faut que j’active ma sélection pour la commande de bouillons de l’Ecole des Loisirs pour les cadeaux de classe de fin d’année, j’attends donc les listes de disponibilité de la belle Catherine pour y jeter mon dévolu.



Raté “La Vie des Autres” au ciné à côté, je pensais l’avoir vu au Blockbuster en location mais non… je me suis donc rabattue sur la relecture de "l’Infidélité", nouvelle de Bernard Schlink dans “Amours en Fuite”, sur le même thème.


Des clientes/amies ont menacé de m’envoyer des commentaires de leurs lectures pour publication ici, chouette.


Je suis en conversation avec Hernán Neira pour organiser une soirée autour de son livre “Les Naufragés”, traduit chez Métailié. Il vit dans le sud mais il est charmant et il vient quelquefois à Santiago. J’aimerais bien avoir une boule de cristal pour savoir s’ils vont le passer bientôt en “Suites” à prix poche...



Comment les amours naissent et finissent, quels détours elles empruntent pour s'abuser et se désabuser, se tromper et se détromper, voilà ce qu'éprouvent les sept protagonistes masculins de ces récits, souvent face à des femmes plus lucides et plus courageuses. Ces sept histoires sont de véritables romans, dont chacun met en jeu une vie entière.


09/09/2007

Les lèvres et la langue...

Retour de deux longues et productives journées à Concepción. Je me suis un peu emmélée les pinceaux au départ, mon bus ne partait qu’à minuit, j’avais commandé le taxi pour 22 heures, j’ai donc passé un bon moment assise sur un banc au Terminal de Bus de Santiago (on fait mieux dans le genre glamour) avec Ipod sur les oreilles et « Route Story » le bien nommé entre mes mains gelées. C’est malin : je devrais savoir qu'il ne faut jamais commencer un bon polar avant la nuit quand on est curieuse comme moi... Je l’ai à peine lâché pour monter m’installer au second étage du bus quand il est entré en gare et j’ai continué ma lecture à la faible lueur de la veilleuse individuelle jusqu’à... 2 heures du matin. A 7 heures du matin, c’est une libraire aux traits légèrement tirés qui est arrivée à bon port. Jeudi après-midi, j'avais quand même réussi à finir mon polar quelques minutes avant qu’une cliente française ne mette la main dessus en connaisseuse, ouf !



Nouveauté à l’entrée de l’Alliance française : une bannière au slogan accrocheur et non dénué d’humour : « Si vous avez aimé les lèvres, imaginez comment est la langue ! Parlez français ! » A bon entendeur...






04/09/2007

Départ dans le Sud

Bon, je me calme un peu sur les achats. Pas d’”offices” au bout du monde, tout est choisi, soupesé, comparé (le poids, la remise, même la couleur de couverture – fragile à la pollution ? Passera vite au soleil ou pas ? - sont autant de critères supplémentaires quand les retours ne sont pas possibles). Qui a dit que la vie du libraire était un long fleuve tranquille ? “Le Târ de mon père” sera le premier livre que j’attaquerai fin septembre, il me hâte !


Je passe donc à autre chose : ma valise ! Je pars ce soir pour une expo-vente de 2 jours à Concepción dans le sud du pays. 9 heures de bus de nuit (départ 22 heures arrivée 7 heures du matin) puis rafraîchissement et petit déj’ chez Carolina et direction l’Institut Français où, s’il ne pleut pas des cordes comme hier, les bambins de l’Ecole française Charles de Gaulle défileront extasiés devant les piles de livres que je leur ai choisis… Mais si mais si…




Je continue à aimer le rituel de ces sorties mensuelles hors de mes murs, même si après toutes ces années la perspective des kilomètres sur les routes (que je mesure depuis longtemps en heures: Viña 2 heures - Curico 3 heures – Concepción 9 heures – Osorno 12 heures) me fait parfois soupirer.


Fini hier soir, Le Message, de Andrée Chedid, arrivé en poche (J’ai Lu). Simplement magnifique.



"En été, dans un pays en guerre, une jeune femme est blessée par une balle alors qu'elle essayait de rejoindre Steph, qui habite de l'autre côté de la ville. A vingt minutes à pied d'ici, Steph l'attend. Dans sa dernière lettre, il lui demande de laisser de côté leurs vieilles querelles et de vivre l'indéfectible amour qui, depuis toujours, les unit. Arrêtée dans sa course par la balle d'un franc-tireur, Marie n'a qu'une seule idée en tête : lui faire parvenir un message pour lui dire qu'elle venait... qu'elle l'aime."
A vendredi donc ! Pour le bus, j''emmène un polar de Joseph Bialot au titre ad-hoc "Route Story", en Folio Noir.




03/09/2007

Journée achats

Journée achats… ma rentrée littéraire sera poche ou ne sera pas ! Triste réalité d’une librairie à quelques 12.000 kilomètres du Boulevard Saint-Germain où les romans de grande diffusion ou premières éditions arrivent à des prix exhorbitants. Le choix est donc chirurgical, Lydie Salvayre, Philippe Claudel, Colum McCann sont passés à travers mes filets, d’autres seront proposés aux clients en commande. (Tiens, “Ligne de Faille” sera déjà en Babel Poche en Octobre, il m’en reste encore en première édition…) Mais réjouissez-vous, j’ai fait le plein de Folios et de 10/18 (mon pêché mignon) en vue d’une animation littérature que je tourne et retourne dans ma tête… révélation et prochaine importation avant la fin du mois !
On ne m’a demandé que 2 fois des “finiquitos” et des enveloppes (le concept de “librairie de livres” n’est pas toujours très clair au Chili où les “librerías” sont surtout et d’abord des papeteries), je considère donc la journée comme positive.
La “Dame qui aimait les toilettes propres” est partie en visiter d’autres plus à son goût… (allez…je plaisante… bonne lecture Marcia !) C’est de bonne augure pour ce blog. Merci de vos messages d’encouragements.

02/09/2007

Soirée Michèle Sarde




Il y a quelques mois, nous recevions à la libraire l'auteure du livre "De l'Alcove à l'Arène, Nouveau Regard sur les Françaises", Michèle Sarde, qui partage sa vie entre le Chili et la France. Son dernier livre, édité par Robert Laffont, dresse un portrait de la situation des femmes en France de nos jours et analyse plusieurs sphères de leur vie privée et publique. Comme toujours, elle a su ce soir là nous captiver par une présentation à la fois vivante et structurée. Merci Michèle, nous te souhaitons de bonnes vacances en France et avons hâte de te retrouver au Chili .

01/09/2007

Samedi buissonnier

Ce matin je ne suis pas allée travailler. La librairie subissait un ménage de printemps sous la houlette décidée d'Angelica, j'ai donc jugé plus prudent de m'éloigner de son plumeau et de profiter du soleil printannier pour pousser la promenade jusqu'aux galeries d'art de la rue Alonso de Córdova.C'était en effet le dernier jour d'exposition des oeuvres de Emma Malig à la Galeria Animal (http://www.galeriaanimal.cl/v2/sala2.php). J'ai connu Emma a Paris il y a 25 ans et l'ai retrouvée par hasard la semaine dernière à Santiago. La très jeune fille tourmentée des années 80 est devenue une artiste de renom mais sa douceur et sa démarche très personnelle sont intactes, quel bonheur de la retrouver !
Mon amour propre en a pris un coup quand Angelica m'a annoncé qu'elle avait encaissé des ventes très honorables en mon absence... comme quoi j'ai eu raison de m'accorder cette petite douceur.

Le Comptoir de l'intérieur

31/08/2007

La dame qui aimait les toilettes propres, de JP Donleavy


Je l'avoue, c'est le titre qui m'a d'abord attiré au moment de choisir un court roman hier soir en sortant de la librairie. Le fait que l'auteur ait étudié à Trinity en Irlande (comme votre serviteure !) et que la "Femme au noeud rouge" de Botero orne la couverture n'a fait que renforcer mon choix. Il était 2 heures du matin quand j'ai fini ce petit roman impitoyable dans son ironie. On pourrait en sortir aigri et amer mais c'est assurèment l'humour qui prend les devants et gagne la partie.

Je me demande si recopier les quatrièmes de couverture systématiquement... pas très original, mais en même temps, ne sont-elles pas faites pour cela ? Vous me direz ?


"Jocelyn Guenevere Marchantière Jones, quarante-deux ans, milieu huppé, résidence superbe près de New York, est plaquée par son mari, ignorée par ses enfants et nouée par son homme d'affaires, qui dilapide la coquette pension de son divorce. C'est le début d'une implacable spirale. Brièvement serveuse, elle envisage de devenir prostituée ou nonne, puis caresse l'idée du suicide. Elevée par sa grand-mère pour demeurer une " dame " en toutes circonstances, elle est obsédée par l'idée de se soulager uniquement dans des toilettes immaculées. Par une extraordinaire ironie du destin, c'est dans un établissement funéraire aux toilettes divines que sa vie bascule... "




Photos

Bienvenu(e)s au Comptoir !



Votre libraire en contexte, pour vous servir !

Un peu de patience...

Ya viene, ya se acerca...
Ce blog prendra vie dans quelques jours. En attendant, je vous invite à visiter la page web de la librairie et, pourquoi pas...
la librairie elle-même !
Librairie Le Comptoir
Shopping Los Cobres de Vitacura
Local F 3
Avenida Vitacura 6780
Santiago du Chili