Brèves du Comptoir...

Le blog de la Librairie Le Comptoir
ou le journal de bord d'une libraire du bout du monde !
Je vous invite à prolonger le plaisir de vos visites à la Librairie en partageant vos coups de coeurs et vos idées dans cette arrière-salle cybernétique du Comptoir.

Site web permanent http://www.comptoir.cl/

27/09/2007

Fidèle à... Fidelma !

20 heures 22, record battu, tout est sorti, livres empilés à la hâte dans la "bodega". Ainsi j'attaquerai demain matin le marquage avec plus de calme. Beaucoup me faisaient de l'oeil pour être l'élu de ce soir, mais je suis fidèle à... soeur Fidelma, la religieuse enquêtrice irlandaise du VIIème siècle. Il faut que je lise ce huitième tome avant dimanche, car Babe arrive de France lundi et viendra sûrement le chercher tout de suite (je lui ai bien dit de ne pas le ramener !)



Arrivage

19 heures 02, le camion attendu de la douane depuis ce matin 10 heures vient d'arriver. C'est dommage, une cliente-amie qui était enthousiaste à l'idée de m'aider à ouvrir les cartons et les attendait avec moi depuis midi vient juste de partir, déçue. Pendant que les livreurs soufflent sous le poids des cartons à monter dans la mezzanine, je rage en constatant une fois de plus que certains distributeurs (je cafte ou pas ?) utilisent des cartons export aux mesures standard genre 60x50x40 même si deux pauvres livres de poche s'y battent en duel au fond. Quel gachis, le bonheur des compagnies de frêt aérien font le malheur des libraires du bout du monde facturés au volume/poids. La moyenne des frais de port et emballage frôle encore les 30% pour cet embarquement ! Mais ne soyons pas mesquins, vite... où ai-je mis mon cutter ?
Ah... l' odeur des livres neufs...

24/09/2007

La petite fille de Monsieur Linh

Merci à Kitty de m'avoir fait parvenir ce commentaire de lecture sur ce très beau livre qui arrive en poche au Comptoir cette semaine:


Ode à la vie
Dès la quatrième de couverture, les thèmes dessinés de l´exil et de l´identité, servis me semblait-il par une langue simple et belle, m´ont attirée. Je me suis emparée de ce livre, anxieuse de le lire, espérant une de ses rares rencontres qui, à travers mes nombreuses lectures, peuvent illuminer mon quotidien, combler ce désir éperdu d´humanisme.
Dès la première page, l´émotion m´a submergée. Tous mes sens étaient en alerte. Je suivais les larmes aux yeux le départ et l´arrivée de ce vieillard, simple paysan, Monsieur Linh arraché à son pays car tout n´était que ruines, avec sa petite fille, un bébé. Une force indestructible l´habitait cependant, lutter pour sa petite fille et ne pas oublier son pays, la musique de sa langue. Je marchais à ses côtés, sentant ses pas hésitants, ses gestes répétitifs dûs à son besoin de se rassurer. Le foyer d´accueil, le monde qu´il découvrait était gris sans odeur, hostile. Ses compatriotes se moquaient de lui. Il faisait toujours face frêle saule avec sa petite fille Sang Diû dans ses bras, la protégeant, l´aimant, lui chantant toujours la même chanson, prière contre l´oubli.
Philippe Claudel dessine par touches subtiles le déracinement, les souvenirs qui affluent, le rejet par nos sociétés de tout ce qui est différent, l´enfermement, les regards qui blessent, la folie. Mais en grand humaniste il décrit l´espoir sous la forme d´une rencontre inespérée sur un banc. Monsieur Linh Sang Diû lovée dans ses bras, paisible, et monsieur Bark, veuf, plongé dans sa solitude, s´assoient l´un à côté de l´autre. Brusquement ses deux êtres vont se découvrir. Cette amitié, où les mots ne peuvent servir, trouvera le chemin de gestes simples, partagés : un regard, un sourire, une main qui se pose, des larmes, des promenades côte à côte, un cadeau de monsieur Bark : une jolie robe pour Sang Diû...
La chute surprenante du livre éclaire les deux personnages et leur donne une nouvelle densité. Ce conte aurait pu se contenter d´être un conte sur l´exil, la folie, l´exclusion et l´amitié.Il est plus que cela. Philippe Claudel a choisi de ne pas citer de pays, de ne pas entrer dans une précision psychologique des personnages pour en faire un conte universel. Dans un monde où l´exclusion est de plus en plus la norme (Ne cherche-t-on pas à renvoyer 25 000 étrangers sans papier en France?) Philippe Claudel nous rappelle ce qu´est l´accueil, son devoir pour nous pays nantis qui avons été si souvent liés aux raisons de ces exils. Monsieur Bark n´est pas seulement l´homme seul compatissant que l´on aimerait être, il est celui qui a enfoui une honte que la présence de monsieur Linh va faire ressurgir. Face à la mer, à côté de monsieur Linh il se laisse envahir par des souvenirs douloureux: "Lui aussi des images lui reviennent terribles, odieuses, inhumaines... et ces larmes dévalent sur ses joues... Je le connais votre pays... on m´a forcé à y aller... c´était une guerre... J´avais 20 ans... Je n´avais rien dans ma tête... J´ai vu votre pays ... je me suis dit que le paradis devait y ressembler... et nous, ce paradis on nous a demandé d´y semer la mort..."
L´AMITIÉ , la VÉRITÉ , la TOLÉRANCE peuvent nous permettre de dépasser ces tragédies ou tout au moins de les affronter pour créer un monde meilleur où les êtres ont besoin les uns des autres et où le souvenir d´une personne aimée et disparue peut nous rendre bien semblables dans notre peine (La scène des photos des deux épouses disparues créent une complicité entre ces deux hommes).
J´ai lu bien des blogs et me suis sentie très étonnée que cet aspect essentiel de l´histoire ne soit jamais mentionné, attristée par ces vaines discussions sur le livre "Est-ce une nouvelle, un roman, sa langue est moins poétique que d´habitude..." Que de platitudes !!! Une langue plus retenue était indispensable à la gravité du sujet.
Intéressée par la personnalité de Philippe Claudel, j´ai découvert sans étonnement qu´il était professeur universitaire et connaissait aussi le travail avec des handicapés moteurs et dans le système pénitencier. Aujourd´hui, 20 septembre, alors que mes commentaires étaient prêts, j´ai lu un article espagnol où Philippe Claudel explique ce que j´avais pressenti (la dimension politique). Cet accord entre nous ne m´étonne pas, il me réjouit car durant toute cette lecture j´ai ressenti une communication continuelle avec les personnages, l´auteur et son interrogation sur les amnésies françaises. J´ai rencontré un grand humaniste et je lui dis merci de me permettre d´espérer que tout est encore possible .
Kitty

22/09/2007

Semana Francesa en Chile / Lire en Fête


Courte semaine de deux jours et demi, juste le temps de préparer les documents pour l’importation de la semaine prochaine: 180 kilos qui devraient arriver jeudi, zèle de douanier aidant. Au menu, hors d’oeuvre de commandes en attente (priorité absolue) puis régal de nouveautés, et dessert de BD (il ne restait plus de Tintin !)

Les sacs de Lire en Fête 2007 sont arrivés (vous savez, ceux fabriqués à partir de fécule de pomme de terre) Cette fois, transport postal aidant, ils étaient presque revenus à l’état de purée, d’où question : le sac en fécule de pomme de terre résiste-t-il au repassage ?

Pour la Nuit de l’Ecrit, je lance un concours de nouvelles: le thème est libre mais la première et la dernière phrase sont imposées : “Il était 10 heures 30 et le Comptoir n’avait toujours pas ouvert ses portes” et “De toutes façons, il (elle) ne m’aurait pas cru.”

Le concours sera annoncé par l’Ambassade à l’occcasion de la “Semaine Française au Chili” et également repris sur mon site web, mais vous pouvez d’ores et déjà vous mettre à vos crayons… Pas plus de 3 pages hein !

Si vous êtes à l’étranger, vous pouvez gagner un livre sur le Chili, si vous êtes au Chili, un bon d’achat de $ 25.000 à la librairie.

14/09/2007

Fêtes nationales

Le pays a déjà commencé à vivre au rythme des Fêtes Nationales qui cette année vont nous emmener jusqu'à... jeudi prochain ! La librairie sera ouverte demain matin pour la forme: je n'y vendrai ni Chicha ni Empanadas, je n'attends donc pas foule. L'ambiance était fébrile dans les banques et rues ce matin, chacun baclant les dernières démarches à la va-vite pour profiter au plus tôt de ce week-end de 5 jours.
Après un réveil plutôt noir (rapport aux derniers bulletins scolaires de mes têtes à claques... pardon...de mes têtes blondes), la journée s'est plutôt bien terminée quand une cliente est venue choisir pour une amie, également cliente, un beau livre qu'elle saura apprécier et chérir... c'est toujours un moment satisfaisant de savoir que l'on a participé à faire plaisir à quelqu'un par ses conseils.


J'emmènerai la complète de Persépolis pour le week-end. Je recommande également "Angle Mort", BD noire de chez noir de Pascale Fonteneau et Olivier Balez. Le revers du décor bruxellois, loin de l'Atonium et du Parlement européen, un scénario costaud et le talent d'Olivier ("Allo, c'est Balez à l'appareil...") qui pourra signer votre exemplaire à l'occasion puisqu'il habite désormais Santiago !
Felices Fiestas Patrias !



Récit autobiographique en bandes dessinées d'une enfance iranienne, entre guerre et révolution, à travers le regard d'une petite fille qui, devenue adulte, s'exile définitivement en France après avoir étudié les beaux-arts dans l'Iran islamique. Initialement paru en 4 volumes.





Histoire tragique et sombre, mêlant malfrats, police, combines, trafics dangereux. Dans la nuit et la ville, on assiste à des poursuites, entre violence et règlements de compte... Bande Dessinée KSTR pour Casterman

12/09/2007

Apprendre à vivre

Reçu ce matin un premier commentaire de lecture d'une cliente australe... si si... encore plus au bout du monde que Santiago ! Elle voit la Terre de Feu de la fenêtre de son bureau, impressionant non ? Merci Jimena.


Apprendre à vivre. Traité de philosophie à l’usage des jeunes générations, de Luc Ferry, chez Plon:


"Ce livre ne m’a peut-être pas appris à vivre –aucun livre ne le fera – mais il m’a donné de précieux outils pour mieux comprendre le monde et l’histoire de la pensée occidentale.
Dans un style clair et pédagogique, l’auteur nous accompagne à travers l’histoire de la philosophie, en commençant à l’antiquité grecque et en finissant de nos jours.
Au départ, M. Ferry se demande “Qu’est-ce que la philosophie?” : pour lui, plus qu’une méthode de pensée rigoureuse, c’est une quête sur les questions de la “vie bonne” et du “salut”. Sur ce point, il fait une claire distinction entre religion et philosophie pour ensuite aborder, en suivant la méthode philosophique, une histoire de la pensée, des stoïciens jusqu’à Heidegger et, de nos jours, André Compte Sponville et lui-même.
Le message le plus important d’”Apprendre à vivre” c’est qu’il est parfaitement possible de mener une quête du salut même en marge de la religion et que chaque être humain doit, au sein de l’ici-bas, apprendre à distinguer les formes de vie médiocres des formes de vie intenses, grandioses, courageuses et riches de diversité. "



11/09/2007

11 septembre

Deux livres côte à côte en vitrine en ce 11 septembre : le très beau "New York" de chez Gründ qui ravit les architectes et photographes urbains et le maintenant rare “Avoir 20 ans à Santiago du Chili”, photographies d’une ville toute en contraste par Grégoire Korganow pour les éditions Alternatives.




10/09/2007

Gris...


Journée grise… il suffit que l’on parle du printemps qui pointe son nez pour qu’il disparaisse de nouveau ! Que des gens égarés ou presque à la libraire aujourd’hui, pas bon pour l’humeur de la libraire tout ça… Il faut que j’active ma sélection pour la commande de bouillons de l’Ecole des Loisirs pour les cadeaux de classe de fin d’année, j’attends donc les listes de disponibilité de la belle Catherine pour y jeter mon dévolu.



Raté “La Vie des Autres” au ciné à côté, je pensais l’avoir vu au Blockbuster en location mais non… je me suis donc rabattue sur la relecture de "l’Infidélité", nouvelle de Bernard Schlink dans “Amours en Fuite”, sur le même thème.


Des clientes/amies ont menacé de m’envoyer des commentaires de leurs lectures pour publication ici, chouette.


Je suis en conversation avec Hernán Neira pour organiser une soirée autour de son livre “Les Naufragés”, traduit chez Métailié. Il vit dans le sud mais il est charmant et il vient quelquefois à Santiago. J’aimerais bien avoir une boule de cristal pour savoir s’ils vont le passer bientôt en “Suites” à prix poche...



Comment les amours naissent et finissent, quels détours elles empruntent pour s'abuser et se désabuser, se tromper et se détromper, voilà ce qu'éprouvent les sept protagonistes masculins de ces récits, souvent face à des femmes plus lucides et plus courageuses. Ces sept histoires sont de véritables romans, dont chacun met en jeu une vie entière.


09/09/2007

Les lèvres et la langue...

Retour de deux longues et productives journées à Concepción. Je me suis un peu emmélée les pinceaux au départ, mon bus ne partait qu’à minuit, j’avais commandé le taxi pour 22 heures, j’ai donc passé un bon moment assise sur un banc au Terminal de Bus de Santiago (on fait mieux dans le genre glamour) avec Ipod sur les oreilles et « Route Story » le bien nommé entre mes mains gelées. C’est malin : je devrais savoir qu'il ne faut jamais commencer un bon polar avant la nuit quand on est curieuse comme moi... Je l’ai à peine lâché pour monter m’installer au second étage du bus quand il est entré en gare et j’ai continué ma lecture à la faible lueur de la veilleuse individuelle jusqu’à... 2 heures du matin. A 7 heures du matin, c’est une libraire aux traits légèrement tirés qui est arrivée à bon port. Jeudi après-midi, j'avais quand même réussi à finir mon polar quelques minutes avant qu’une cliente française ne mette la main dessus en connaisseuse, ouf !



Nouveauté à l’entrée de l’Alliance française : une bannière au slogan accrocheur et non dénué d’humour : « Si vous avez aimé les lèvres, imaginez comment est la langue ! Parlez français ! » A bon entendeur...






04/09/2007

Départ dans le Sud

Bon, je me calme un peu sur les achats. Pas d’”offices” au bout du monde, tout est choisi, soupesé, comparé (le poids, la remise, même la couleur de couverture – fragile à la pollution ? Passera vite au soleil ou pas ? - sont autant de critères supplémentaires quand les retours ne sont pas possibles). Qui a dit que la vie du libraire était un long fleuve tranquille ? “Le Târ de mon père” sera le premier livre que j’attaquerai fin septembre, il me hâte !


Je passe donc à autre chose : ma valise ! Je pars ce soir pour une expo-vente de 2 jours à Concepción dans le sud du pays. 9 heures de bus de nuit (départ 22 heures arrivée 7 heures du matin) puis rafraîchissement et petit déj’ chez Carolina et direction l’Institut Français où, s’il ne pleut pas des cordes comme hier, les bambins de l’Ecole française Charles de Gaulle défileront extasiés devant les piles de livres que je leur ai choisis… Mais si mais si…




Je continue à aimer le rituel de ces sorties mensuelles hors de mes murs, même si après toutes ces années la perspective des kilomètres sur les routes (que je mesure depuis longtemps en heures: Viña 2 heures - Curico 3 heures – Concepción 9 heures – Osorno 12 heures) me fait parfois soupirer.


Fini hier soir, Le Message, de Andrée Chedid, arrivé en poche (J’ai Lu). Simplement magnifique.



"En été, dans un pays en guerre, une jeune femme est blessée par une balle alors qu'elle essayait de rejoindre Steph, qui habite de l'autre côté de la ville. A vingt minutes à pied d'ici, Steph l'attend. Dans sa dernière lettre, il lui demande de laisser de côté leurs vieilles querelles et de vivre l'indéfectible amour qui, depuis toujours, les unit. Arrêtée dans sa course par la balle d'un franc-tireur, Marie n'a qu'une seule idée en tête : lui faire parvenir un message pour lui dire qu'elle venait... qu'elle l'aime."
A vendredi donc ! Pour le bus, j''emmène un polar de Joseph Bialot au titre ad-hoc "Route Story", en Folio Noir.




03/09/2007

Journée achats

Journée achats… ma rentrée littéraire sera poche ou ne sera pas ! Triste réalité d’une librairie à quelques 12.000 kilomètres du Boulevard Saint-Germain où les romans de grande diffusion ou premières éditions arrivent à des prix exhorbitants. Le choix est donc chirurgical, Lydie Salvayre, Philippe Claudel, Colum McCann sont passés à travers mes filets, d’autres seront proposés aux clients en commande. (Tiens, “Ligne de Faille” sera déjà en Babel Poche en Octobre, il m’en reste encore en première édition…) Mais réjouissez-vous, j’ai fait le plein de Folios et de 10/18 (mon pêché mignon) en vue d’une animation littérature que je tourne et retourne dans ma tête… révélation et prochaine importation avant la fin du mois !
On ne m’a demandé que 2 fois des “finiquitos” et des enveloppes (le concept de “librairie de livres” n’est pas toujours très clair au Chili où les “librerías” sont surtout et d’abord des papeteries), je considère donc la journée comme positive.
La “Dame qui aimait les toilettes propres” est partie en visiter d’autres plus à son goût… (allez…je plaisante… bonne lecture Marcia !) C’est de bonne augure pour ce blog. Merci de vos messages d’encouragements.

02/09/2007

Soirée Michèle Sarde




Il y a quelques mois, nous recevions à la libraire l'auteure du livre "De l'Alcove à l'Arène, Nouveau Regard sur les Françaises", Michèle Sarde, qui partage sa vie entre le Chili et la France. Son dernier livre, édité par Robert Laffont, dresse un portrait de la situation des femmes en France de nos jours et analyse plusieurs sphères de leur vie privée et publique. Comme toujours, elle a su ce soir là nous captiver par une présentation à la fois vivante et structurée. Merci Michèle, nous te souhaitons de bonnes vacances en France et avons hâte de te retrouver au Chili .

01/09/2007

Samedi buissonnier

Ce matin je ne suis pas allée travailler. La librairie subissait un ménage de printemps sous la houlette décidée d'Angelica, j'ai donc jugé plus prudent de m'éloigner de son plumeau et de profiter du soleil printannier pour pousser la promenade jusqu'aux galeries d'art de la rue Alonso de Córdova.C'était en effet le dernier jour d'exposition des oeuvres de Emma Malig à la Galeria Animal (http://www.galeriaanimal.cl/v2/sala2.php). J'ai connu Emma a Paris il y a 25 ans et l'ai retrouvée par hasard la semaine dernière à Santiago. La très jeune fille tourmentée des années 80 est devenue une artiste de renom mais sa douceur et sa démarche très personnelle sont intactes, quel bonheur de la retrouver !
Mon amour propre en a pris un coup quand Angelica m'a annoncé qu'elle avait encaissé des ventes très honorables en mon absence... comme quoi j'ai eu raison de m'accorder cette petite douceur.

Le Comptoir de l'intérieur