J’essaie de reprendre le rythme de mes lectures, mais j’hésite entre « dormir tôt pendant que ça ne tremble pas » et « ne pas dormir des fois que ça tremblerait ».
Alors que la vie reprenait, du moins dans la capitale peu touchée, deux fortes répliques cette semaine nous ont rappelé que la Terre n’en a pas fini de nous dire sa colère.
C’est peut-être parce que tout le monde joue à Nostradamus ces temps-ci (chacun y va de sa boule de cristal sur les tremblements à venir, date, échelle de Richter, épicentre, etc ), mais j’ai trouvé ces deux romans lus cette semaine un peu trop prédictibles à mon goût :
Le premier, « Jours de pluie à Madras », de Samina Ali, a pourtant reçu le Prix du Premier roman étranger en 2006 et conquis bien des lecteurs… La société indienne y est bien décrite mais je n’ai pas ressenti d’empathie pour les protagonistes, du moins pour les deux principaux. Mais ce que j’en pense, hein… ne doit pas vous empêcher de juger par vous-mêmes :
Issue d'une riche famille musulmane, Layla vient de rentrer des États-Unis, où elle étudiait, pour se marier. Un mariage arrangé auquel elle se prête, malgré la peur, pour préserver son lourd secret : elle n'est plus vierge. Or Samir, son jeune mari si beau, si charmant, dissimule lui aussi un épisode de son passé qui l'obsède. À Madras, pendant le voyage de noces qui aurait pu leur permettre de s'accepter l'un l'autre, va surgir celui que personne n'attendait. C'est là que chacun va devoir affronter son destin. Un premier roman très moderne sur l'Inde d'aujourd'hui, plein de saveurs, de couleurs, de fureur.
J’ai cédé à la lecture du deuxième roman, “Un homme à Distance”, de Katherine Pancol, parce que l’objet livre y tient un rôle important et que je suis en train de faire une liste de romans dont les personnages principaux sont des livres. A ce sujet, j’ai besoin de vos suggestions pour allonger ma liste. Je ne sais pas encore ce que j’en ferai, une expo, un concours, une animation mais ça me plait bien cette idée de “livres dans les livres”.
Ceci est l'histoire de Kay Bartholdi, un roman par lettres comme on en écrivait au XVIIIe siècle. Un inconnu écrit à Kay, libraire à Fécamp, pour lui commander des livres. Au fil des lettres, le ton devient moins officiel, plus inquisiteur, plus tendre aussi. Kay et Jonathan parlent de leurs lectures, certes, mais entament un vrai dialogue amoureux. Ils se font des scènes, des confidences, s'engagent peu à peu dans une relation que Kay, hantée par le souvenir d'une déchirure ancienne, s'efforce de repousser...
Oui, je sais, l’ histoire n’est pas sans rappeler le très beau “84, Charing Cross Road” de Helen Hanff… que j’avais préféré.
