Brèves du Comptoir...

Le blog de la Librairie Le Comptoir
ou le journal de bord d'une libraire du bout du monde !
Je vous invite à prolonger le plaisir de vos visites à la Librairie en partageant vos coups de coeurs et vos idées dans cette arrière-salle cybernétique du Comptoir.

Site web permanent http://www.comptoir.cl/

29/04/2009

Salvador au Chili

Journées studieuses… Salvador, le représentant parisien qui représente la plupart des maisons d’éditions avec laquelle le Comptoir travaille a débarqué ses valises à la main. On se connait depuis près de 20 ans et c’est un ami très cher. Il m’a fait baver devant de beaux catalogues et a patiemment noté mes “Ah ben celui-là ils pourraient quand même me l’envoyer!”… Il a promis de rappeller aux éditeurs que malgré internet, les libraires aiment toujours feuilleter des vrais catalogues papiers…

Voilà à quoi ressemble la valise d’un représentant de livres :



Résultats des courses, nous avons comparé deux restaurants de viande à Vitacura et je dois maintenant taper des commandes interminables toute seule alors que le Monsieur est parti essayer d’autres cuisines latino-américaines…


La terre tremble en ce moment au Chili, même le Chat du Rabbin a perdu l’équilibre cet après-midi sous l’effet d’une secousse. Rassurez-vous, il est retombé sur ses pattes. J’espère que cela ne présage pas de malheur.


Bruits de langue, de Daniel Percheron, chez 10/18 propose des tours et expressions de la langue française, avec de nombreux exemples éclairant ses évolutions, régressions, répétitions et déformations.




Un exemple :
L’Heure du Café
« Zinc » a comme synonymes « bar » et « comptoir ». Pour les garçons, on oppose « bar » à « salle » : il y a le « garçon de bar » et le « garçon de salle ». Pour le tarif des boissons, c’est plutôt « comptoir » qui s’oppose à « salle » : il y a les prix « au comptoir » et ceux « en salle ». A l’Escale, dans l’île Saint-Louis, j’ai entendu deux Américains hésiter entre un « stand coffee » et un « sit coffee ».

Joyeux 1er mai, joyeux muguet !


08/04/2009

Quoi de neuf, petit homme ?

Seul dans Berlin, de Hans Fallada, est un des chefs d’oeuvre de la littérature allemande d’avant-guerre. C’est ce titre qui m’avait fait découvrir il y a bien des années la magnifique collection Et d’ailleurs, chez Denoël.

Pour mon voyage de demain (3 heures de bus à l’aller et 3 heures au retour), j’emporte l’autre grand roman de cet auteur né en 1893 et mort en 1947 et considéré comme l’une des figures majeures de la littérature réaliste allemande du XXº siècle :





Quoi de neuf, petit homme ?, de Hans Fallada, en Folio.

Allemagne, années 30. Johannes Pinneberg, petit comptable de province, et Emma Mörschel, fille d'ouvriers, s'aiment d'un amour sans nuage. Lorsqu'ils découvrent la grossesse d'Emma, ils décident de se marier. Mais en ces années noires, construire une vie de famille n'est pas chose aisée. La société allemande est à la dérive, minée par la crise économique, les conflits sociaux et idéologiques. Insatiables amoureux, Emma et Johannes lutteront sans relâche contre la vague de désolation qui les tire vers le fond.

Hans Fallada décrit avec talent l'Allemagne de Weimar, et excelle à rendre la vie des petites gens.



05/04/2009

Les chaussures envolées

Dimanche studieux, les commandes sont bouclées pour la prochaine importation et il y a un livre en moins sur ma pile :

Lu "La chaussure sur le toit", de Vincent Delecroix, en Folio :




Au centre de ce roman, une chaussure abandonnée sur un toit parisien. Sa présence est expliquée par les récits des divers personnages, qui fréquentent tous le même immeuble, à proximité de la gare du Nord : un enfant rêveur, un cambrioleur amoureux, trois malfrats déjantés, un présentateur vedette de la télévision, un chien mélancolique, un immigré sans papiers, etc.

J'ai bien aimé l'histoire de la vieille dame qui se prend d'amitié pour un pompier homosexuel et vice-versa, ainsi que le discret chassé-croisé de tous ces habitants qui font que toutes ces histoires n'en soient finalement qu'une.

Je sais que cela n'a rien à voir, mais le titre de ce roman m'a toujours fait penser au phénomène des "zapatillas colgadas" courant dans les grandes métropoles de ce continent. Le pourquoi d'un tel phénomène ne fait pas consensus et cela ferait un beau sujet de roman aussi...




Quelles que soit vos chaussures, je vous souhaite de commencer cette semaine du bon pied !