Brèves du Comptoir...

Le blog de la Librairie Le Comptoir
ou le journal de bord d'une libraire du bout du monde !
Je vous invite à prolonger le plaisir de vos visites à la Librairie en partageant vos coups de coeurs et vos idées dans cette arrière-salle cybernétique du Comptoir.

Site web permanent http://www.comptoir.cl/

15/10/2008

Interview Bernard Friot


Bernard Friot (portrait ci-dessus) a gentiment accepté de jouer au jeu des questions-réponses avec nous, voici son interview "minute" exclusive du Comptoir !


Q - Qui allez-vous rencontrer et de quelle nature seront vos interventions pendant votre séjour au Chili ?
R - Très variées : rencontres avec des étudiants, projet autour de la traduction, ateliers d'écriture et (je l'espère) des rencontres imprévues et heureuses !

Q - A quelques jours de votre départ, comment vous imaginez-vous ce pays du bout du monde ?
R - J'ai lu quelques auteurs chiliens. J'imagine d'abord de vastes paysages, très contrastés, une vie où se mêle des cultures et des traditions différentes. J'ai appris l'espagnol exprès. Je ne fais que balbutier mais j'attends d'entendre la langue, sa musique...

Q - Quand vous avez écrit "C'est loin Valparaiso ?", était-ce avec l'idée de faire le voyage un jour pour répondre vous-même à votre question ?
R - Pas du tout. Valaparaiso est un mythe pour nous européens. Dans le livre, c'est le symbole de l'ailleurs pour un ado, fuite et but en même temps.

Q - Gâteaux et Chapeaux, la Bouche Pleine, Amanda Chocolat... Bernard Friot, êtes-vous un incorrigible gourmand ?
R - C'est rien de le dire ! Je voudrais aussi transmettre la lecture comme gourmandise !

Q - Quel(s) livre(s) emportez-vous avec vous pour les 14 heures d'avion qui vous attendent ?
R - Des nouvelles d'auteurs sud-américains en espagnol (dans une édition annotée pour m'aider !)et "Le gaucho insupportable" de Roberto Bolano (en traduction)

13/10/2008

Le Comptoir sur RFI

La vitrine s'est habillée de jaune aux couleurs de Lire en Fête et rappelle que c'est aussi l'époque des abonnements aux livres MAX de l'Ecole des Loisirs. Les échantillons et les encarts d'abonnements sont prêts, venez vite choisir le vôtre, ces beaux livres accompagneront vos enfants tout au long de la prochaine année scolaire !




Le journaliste de RFI Andrés Solórzano a appellé Le Comptoir pour en savoir plus sur le concours d'acrostiches, vous pouvez écouter l'interview sur le site de RFI ICI, ainsi que les réactions du poête mexicain Homero Aridjis sur l'attribution du Prix Nobel de Littérature à son ami Jean-Marie Gustave Le Clézio.



Un samedi plus couvert que d'habitude pour la kermesse du collège "La Girouette", centrée cette année autour du thème de la "Magie et de la Fantaisie". La sorcière qui m'accompagnait n'a pas du tout fait peur aux nombreux clients...


09/10/2008

Deux Concours au choix pour Lire en Fête

Deux concours au choix et une multitude d' activités sont en place pour la célébration de l'Edition 2008 de Lire en Fête. Vous trouverez les bases du concours organisé par la Médiathèque de l'Institut Culturel Franco-Chilien "le concours des 150 mots" ICI ou encore ICI
Vous trouverez les bases du concours d'acrostiches organisé par Le Comptoir ICI

L'écrivain Bernard Friot est attendu le 26 octobre au Chili et son programme n'est pas de tout repos. Nous reviendrons sur son oeuvre et sa personnalité dans quelques jours. C'est en sa présence que les gagnants du concours des 150 mots seront récompensés vendredi 31 octobre à l'issue d'une soirée lecture et gastronomie au restaurant Le Flaubert. Les places seront limitées, appelez la librairie si vous souhaitez y participer.

Dès aujourd'hui, les 21 livres pour la Jeunesse sélectionnés par 21 maisons d'éditions à l'occasion de Lire en Fête font l'objet d'une vitrine spéciale et d'une mise en avant au Comptoir. Parmi nos préférés :


Les Philo-fables, de Michel Piquemal, chez Albin Michel :
A travers 60 courtes histoires, fables, paraboles ou contes, les enfants sont invités à se forger une opinion réfléchie. En fait, les enfants ont soif de questionner en grand, de « philosopher », de réagir à des notions essentielles qu’ils connaissent sans pouvoir toujours les nommer. Nous avons délaissé les textes classique européens qui ne racontent pratiquement pas d’histoires mais qui définissent des concepts ou des notions pour puiser dans les traditions du monde entier. Nous y avons trouvé des histoires qui amusent, étonnent et donnent à réfléchir sur l’amitié, le bonheur, la justice, le droit, le destin, la mort, la vérité, le détachement, la pauvreté ...

et aussi :

Comment ratatiner les loups ?, de Catherine Leblanc et Roland Garrigue, chez P'tit Glénat
Un album malicieux qui présente mille et une astuces pour se débarrasser avec succès de tous les loups, les gros, les petits, les poilus, les dodus…


Dans un autre registre, Jean-Marie Gustave Le Clézio a été choisi ce matin par l'Académie suédoise pour recevoir le Prix Nobel de Littérature. Un bel article et quelques archives à écouter sur le site de RFI (Lien ici)


03/09/2008

Arts Créatifs et Mois de la Patrie

Septembre, mois de la Patrie, des Fêtes Nationales et des cerfs-volants... de la cueca et des barbecues aussi.

Je pars demain à l’aube monter le stand de la librairie qui participe pour la 3ème année au Salon des Arts Créatifs organisé par la revue Materia Prima, l’équivalent au Chili de notre “Marie-Claire Idées”. Cette fois je les suis à Viña del Mar, dans l’enceinte du parc Quinta Vergara, c’est une première dans cette ville. Les exposants sont principalement des ateliers de Loisirs Créatifs couvrant toutes les spécialités de la Mosaïque au Patchwork en passant par le Scrapbooking, la Broderie ou la Céramique, ils proposent cours et matériel et exposent leurs oeuvres. Sur mon stand, des centaines de livres d’Arts Créatifs importés pour l’occasion, la plupart uniques au Chili. Riches en iconographie et tellement pédagogiques, ils devraient séduire malgré la barrière de la langue. Il pleuvait ce matin pendant le chargement du camion, croisons les doigts…


La librairie est donc vide d’un rayon important et tout est organisé pour assurer la relève pendant que je m’absente jusqu’à lundi.


Le plus sympa, c’est encore de choisir les livres que je prétends essayer de lire sur le stand toute la journée (au cas où il n’y aurait pas foule en permanence)
Je laisse donc Vie et Destin en stand-by et me suis décidée pour Saveurs Assassines, un policier indien écrit par Kalpana Swaminathan en Points et La Servante Ecarlate, de Margaret Atwood, en Pavillons Poche chez Robert Laffont, dont j’ai tellement entendu parlé. Résultats des courses lundi prochain !

Lors d'un week-end gastronomique dans une luxueuse villa de Bombay, le cadavre de l'un des convives, appartenant essentiellement à la jet-set, est découvert. Miss Lalli arrive sur les lieux et c'est le début d'un véritable Cluedo gastronomique, au milieu des invités qui, sous des dehors respectables, ont tous des secrets à dissimuler.




Alors que la natalité ne cesse de baisser, Defred doit mettre au service de la république de Giléad, récemment fondée par des fanatiques religieux, son attribut le plus précieux : sa matrice. A travers le portrait de cette femme qui lutte pour oublier qu'elle était libre, c'est un réquisitoire sans appel contre tous les intégrismes que l'on découvre dans ce roman.


PS: Michèle, si tu lis cela, oui, sache que la musique patriotique et autres cueca tiquitiquiti inonde les hauts-parleurs de ce Centre Commercial sans faille depuis le 1er septembre... que de souvenirs...

21/08/2008

En attendant Godot...

Nos amis dessinateurs belges sont de retour dans leur plat pays mais l’exposition d’illustrations est ouverte au public jusqu’à mi-septembre. Voici quelques photos de la matinée de lectures de contes qu’ils ont animée pendant leur séjour :


Aujourd’hui, un jeune client très déterminé à percer le secret des pyramides a trouvé son bonheur tout seul. J’avais complètement oublié «Mon premier livre d’Histoire» : heureusement pour cette libraire que les enfants sont indépendants de plus en plus tôt !


Les Arts Créatifs sont (encore) à l’honneur, le Comptoir sera présent sur les deux Salons organisés par la revue Materia Prima à Viña del Mar en Septembre et à Santiago en Novembre...


L’importation partie de Paris-Roissy samedi dernier a pris les chemins de traverse, l’avion n’est annoncé à l’atterrissage que samedi prochain... je me demande sur quelles plages le pilote s’est arrêté et si les cartons sentiront le sable chaud ? Heureusement personne n’est trop impatient... sauf moi bien sûr. Remarquez, moi c'est plutôt là que j’ouvrirais bien une librairie française, au fond dans la maison jaune... mais je ne suis pas sûre qu’ils n’attendent que ça...


18/08/2008

Litteul Blacksad

J’aime bien mes clients BD : ils sont peu nombreux, mais tellement passionnés. Et comme ce n’est pas ma spécialité, j’écoute, j’apprends et j’obéis. Ils parlent souvent en code… et leur sagas “inmanquables” sont le meilleur remède contre l’Alzheimer des libraires (Il n’y a que les sagas de SF pour leur faire concurrence, n’est-ce-pas Rachel ?) Je me souviens il y a des années avoir appris par coeur (et dans l’ordre) les titres des Incal, avant, après, pendant, Yème partie du tome Z etc… Maintenant avec internet je me laisse aller…
Samedi une jeune cliente est venue “avec ses deux enfants” (c’est elle qui a dit, pas moi), un dans une poussette et l’autre d’une trentaine d’année, le papa… On a refait le monde de la BD, on est tombé d’accord sur Blacksad, un must du genre (les trois premiers épisodes sont disponibles au Comptoir, le 4ème se fait attendre depuis 3 ans) et quelques autres.




Ils repartaient lorsque soudain l’oeil expert du papa a repéré Litteul Kevin sur la table des soldes ! Cri ! joie, surprise, extase ? les trois à la fois… Madame m’a regardé avec un air de “Vous voyez ce que je veux dire ?” et Monsieur n’en croit toujours pas sa chance… Ses yeux brillaient autant que ceux de son bébé occupé à machouiller son exemplaire de Popi…

Par contre, pas moyen de le faire flancher sur le tirage luxe de Blacksad à 179 euros pièce… dommage !



14/08/2008

Froid, maillot de bain et goulag

Il fait froid, voici ma panoplie de parfaite libraire ces jours-ci :

Rassurez-vous, la chope de Guinness n’en contient pas, mais elle est un peu thermo et donc très pratique pour tenir le thé (Barry’s tea, merci les amis !) chaud un peu plus longtemps. Et puis les gens ont toujours une petite seconde de doute en la regardant qui me fait rire. La bouilloire électrique est branchée en permanence, les clients ont droit à leur tasse aussi.


Ma période “Nouvelles” touche à sa fin. Des 4 nouvelles du recueil “La maîtresse en maillot de bain”, en Points Seuil, c’est celle de Paul Fournel que j’ai préféré, de loin. On y parle de libraires, de coiffeurs et de cyclistes, toute ma famille résumée…



Changement radical de genre :

J’hésitais à céder au virus “Millenium”, comme c’est souvent le cas pour les hypers supers best-sellers. D’un côté, si je raisonne en libraire en retard de lecture, ce n’est pas vraiment une lecture inmanquable, le livre ne m'attend pas pour se vendre. En tant que lectrice par contre, j’ai très envie de m’y plonger. Une cliente a mis fin à mon dilemne en emportant le dernier tome 1. Une autre m’a dit de ne pas m’inquiêter pour les tomes 2 et 3 et m’a parié que ma cliente reviendrait en moins d’une semaine. Bingo, elle est passé en coup de vent hier pour me dire de lui garder à tout prix la suite, qu’elle paiera en douloureuses mensualités jusqu’à ce que banqueroute s’en suive... Encore une mordue !!



J'ai donc commencé officiellement hier soir “Vie et destin”, de Vassili Grossman. Déjà, je ne peux plus le lâcher :

Roman-fresque composé dans les années 1950, il fait revivre l'URSS en guerre à travers le destin d'une famille, de Stalingrad assiégée aux laboratoires de recherche scientifique, jusqu'à Treblinka sur les pas de l'Armée rouge.
Saisi par la KGB en 1960, ce livre n'a survécu que par miracle.

12/08/2008

Quizz littéraire et Nouvelles

Le quizz littéraire organisé par Le Comptoir et diffusé par Le Petit Journal dure depuis 4 mois. 16 gagnants, à raison d’un par semaine, se sont déjà vus offrir des romans surprises. Vous êtes une bonne douzaine à participer toutes les semaines, c’est devenu un rendez-vous cérébral amusant dans vos agendas.

Petit changement à partir du mois d’Aôut et jusqu’à Novembre : le quizz sera désormais bi-mensuel au lieu d’hebdomadaire. Vous le retrouverez donc un jeudi sur deux à partir du jeudi 14 en lisant votre Petit Journal.com

Une des dernières gagnantes en date à retirer son roman surprise au Comptoir, Marie-Christine :



Les soldes battent leur plein et le calendrier d’activités pour la fin d’année se remplit à grande vitesse. C’est fou comme les choses s’accélèrent passé Aôut ! Un monsieur est passé faire ses achats de Noël hier ! Je prépare déjà les prix de fin d’années pour les écoles. Les dates des Kermesses sont fixées et celles des Salons divers auxquelles je participe tous les ans aussi.


Je ne lis plus que des nouvelles dernièrement, pas étonnant... Le climat de guerre ambiant à l’est me fait penser aux nouvelles de Miljenko Jergovic, Le Jardinier de Sarajevo, chez Babel, d'Actes Sud : quand apprendra-t-on ? autre pays, mêmes souffrances...



Avec un humour noir décapant, l'auteur aborde la vie quotidiennne à Sarajevo pendant le démembrement de la Yougoslavie, en un kaléidoscope de personnages, de situations, de paysages qui restituent la mélancolie des habitants de la ville.


Bar 2000, de l’italien Stefano Benni, est un recueuil de 23 nouvelles décapantes à offrir à vos amis piliers... de bar (toujours en Babel, Acted Sud) :


09/08/2008

Coup de balai d'Août


Coup de balai dans les rayons : voici déjà une semaine qu’une sélection d’albums, de poches adultes ou jeunesse, romans, essais et autres livres sont proposés à moitié prix au Comptoir. Il faut faire de la place avant la rentrée littéraire de septembre et son lot de nouveautés...

Les éditions originales qui passent en poche à la rentrée sont liquidés au prix poche (Musso...), les dictionnaires millémisés sont bradés, etc etc... Pour 2 ou 3.000 pesos, une cliente était ravie d’emporter LE Pearl Buck de sa jeunesse, un autre de compléter sa collection de SAS...

Qui sait, un petit bonheur quotidien vous attend peut-être dans une des boîtes ou tourniquet ? Dépêchez-vous quand même...


07/08/2008

Soirée dédicaces et belles rencontres


La double exposition Parade et Panorama (les oeuvres de 40 illustrateurs belges pour la jeunesse exposées), organisée par la Dégégation de Wallonie- Bruxelles, est ouverte au public dans la salle 1 de la Biblioteca de Santiago. Elle est très belle, je me suis amusée à reconnaître les illustrateurs d’après leurs coups de crayons avant de lire leurs noms, je suis fière de mon score.
A vous de jouer :















Je rêve d’avoir la moitié de l’énergie de Marie Wabbes, qui m’épate. Son âge n’a aucune importance, sachez plutôt qu’elle a vécu en Afrique où, suivant un mari diplomate, elle n’est pas restée à se prélasser dans sa piscine mais a formé des illustrateurs locaux, a monté des maisons d’édition pour eux et les a introduit auprès des éditeurs belges… c’était il y a longtemps mais ses yeux brillent encore quand elle en parle. Infatigable créatrice qui n’accepte pas de se reposer sur ses lauriers pourtant bien mérités, nous sommes d’accord sur tout : le marché, les difficultés, la distribution, et la passion… toujours la passion…



Rascal… ah, Rascal : comment vous le décrire sans trahir cet artiste secret, introverti mais néanmoins si présent, dont l’intelligence sensible lui permet de donner deux réponses différentes à la même question en fonction des convictions de chacun (vous vous reconnaitrez…) J’aurais bien aimé voir l’expression de ma petite cliente C. quand elle a enfin rencontré son héros, bien après la conférence, dans un resto du quartier. On aimerait bien qu’il reste plus longtemps, son univers est si vaste…
Un scoop : son prochain livre s’appellera Maryline la rouge… mais rien à voir avec votre libraire hein… ;-)

Les groupies au presque complet :


Dernière activité à ne pas rater : des lectures de contes pour enfants (cuenta-cuentos) auront lieu samedi matin de 11 heures à 13 heures toujours à la Biblioteca de Santiago avec la participation de Marie et de Rascal. Venez nombreux, vous pourrez faire dédicacer vos livres ou en acheter d’autres sur place !

05/08/2008

Rascal et Marie Wabbes au Chili !

La Communauté française de Belgique et de la Région wallone, à travers sa Délégation à Santiago, organise ce mois-ci une superbe double exposition “Parade & Panorama de littérature jeunesse de Belgique Wallonie-Bruxelles”. L’inauguration a eu lieu ce midi à la Biblioteca de Santiago, Av Matucana 151, Métro Quinta Normal. Alors que “Parade” concentre les oeuvres de créateurs autour de la thématique de la célébration des traditions populaires, “Panorama” cherche à montrer une sélection du meilleur de la création artistique pour la jeunesse de Wallonie-Bruxelles.

Du mardi 5 au samedi 9 août, les auteurs/illustrateurs Marie Wabbes et Rascal seront présents et proposeront des ateliers pour illustrateurs, des animations pour enfants et rencontreront les éditeurs. (informations Biblioteca de Santiago ou appellez-moi)

Partenaire de la Délégation Wallonie-Bruxelles, le Comptoir proposera une table de vente de leurs livres et d’autres livres d’illustrateurs belges demain merdredi 6 aôut à l’issue de leur Conférence. Le rendez-vous est à 18 heures dans la salle d'expo de la Biblioteca de Santiago. Venez nombreux faire signer vos albums !

Quelle émotion, Rascal est un chouchou de la première heure du Comptoir et Marie Wabbes est une grande dame de l’Edition pour la jeunesse. Je suis ravie de les rencontrer et un peu émue. Je me demande si Rascal ressemble à


Ou plutôt à :





Quand à Marie, je sais qu’elle parle espagnol et qu’elle prendra donc plutôt la parole demain à la Conférence.

Je posterai des photos, et de l’expo aussi…

Venez nombreux ! Oui, je sais, c’est un peu tard pour vous avertir… mais nous sommes au Chili !!

15/04/2008

Gavalda, Balez et les autres...


Mes collègues et amies de la librairie Litote en Tête à Paris ont reçu Anna Gavalda dans leur librairie dimanche matin pour la sortie de son nouveau roman, premier évènement littéraire de 2008... elle a signé pendant des heures, ah... rêve du libraire... ;o)



La Consolante sera au Comptoir la semaine prochaine : je ne devrais pas le dire car je trouve Anna Gavalda absolument charmante mais les extraits que j’ai lu m’ont laissé perplexe. Je n’en suis donc que plus curieuse, n’étant pas conquise d’avance.

Tout aussi charmant qu’Anna et non moins talentueux, c’est Olivier Balez qui honorera bientôt le Comptoir de sa visite. La date est encore à préciser, mais il viendra nous parler de ses derniers albums : il a notamment illustré « Le Kid » et « La Ruée vers l’Or », tirés des films de Chaplin, une première mondiale.




En Juillet dernier, à l’occasion de l’expo/vente « Tendencias de la Ilustración » organisée par le Comptoir au Fournil, il nous dévoilait en avant-première les dessins de son prochain livre (sur le mur derrière lui) :



Et bien l’album, sorti en janvier, s'appelle "Moi, Dieu Merci, qui vis ici", le texte est de Thierry Lenain et il est bien sûr disponible à la librairie :





J’ai envoyé aujourd’hui un mailing partiellement « ciblé » pour diffuser ce blog auprès des plus francophones de mes clients :

J’aimerais lancer une animation consistant à proposer toutes les 5 ou 6 semaines un roman «coup de coeur » de littérature française ou étrangère à découvrir. Il faudrait à chaque fois que 4 ou 5 personnes curieuses et ouvertes acceptent de « jouer le jeu » et d’acquérir ce roman qu’elles ne connaissent pas, l’idée étant de se retrouver quelques semaines plus tard une fois le livre lu pour échanger nos impressions autour d’un thé. Qu’en pensez-vous ? Il ne s’agit pas de vous ruiner, vous pouvez participer une seule fois si vous le désirez et les livres choisis seront toujours des poches.

J’ai envie de commencer par ce roman de Richard Powers qui vient de paraître en 10/18 : Le temps où nous chantions.



Histoire qui suit le parcours de trois enfants métis (Joseph, Jonah et Ruth) issus d'un père juif allemand et d'une mère noire, et dont l'éducation fut entièrement consacrée à la musique. La question posée par l'auteur dans ce roman est poignante : peut-on exister hors des catégories raciales auxquelles nous réduit la société ?

Si l’idée vous séduit, organisons-nous...

14/04/2008

Nuala O'Faolain


Nuala O’Faolain n’a plus que quelques semaines à vivre. Cette écrivaine et journaliste irlandaise dont les livres sans fard, à son image, ont ébranlé la société catholique et conservatrice où elle est née, cette féministe de tous les combats, cette femme libre et passionnée va bientôt nous quitter.

Samedi matin elle a accordé à la radio nationale irlandaise une interview très crue
(en anglais ici) au cours de laquelle elle révèle qu’elle a un cancer terminal. Elle l’a appris il y a deux mois seulement, elle ne suivra pas de traitement, telle est sa décision.

J’avais déjà parlé de ses livres
ici et constaté à cette occasion avec surprise que beaucoup de mes clientes et amies l’appréciaient aussi : Maryline et Corinne de la Litote à Paris, Laure, Eithne, Gabrielle, Hil, Anne… voilà… si vous lisez ces lignes, vous serez tristes comme moi.

Assez connue en France grâce au travail de son éditrice Sabine Wespieser, elle a reçu le Prix Femina Etranger 2006 pour son roman “L’histoire de Chicago May”, qui sortira en poche chez 10/18 le mois prochain.

En l’attendant, j’ai relu émue son autobiographie ce week-end, toujours en 10/18 :




Devenue une journaliste reconnue à l'Irish Times, Nuala O'Faolain livre son parcours, ses doutes, ses enthousiasmes, ses excès, ses souffrances et ses passions. Un récit autobiographique qui parle avec simplicité et humour d'une éducation irlandaise sur fond de féminisme et de combats politiques.


(La photo de Nuala est de Louis Monier)




09/04/2008

Giono sans peine

La jeune fille qui avait gagné le 1er quizz littéraire organisé par la librairie sur le site du Petit Journal est venue retirer son exemplaire de la “Suite française” samedi matin. Nous avons bien papoté et c’était ma foi très sympathique. Evidemment, je n’avais pas mon appareil photo…
Cette semaine le tirage au sort a désigné Dominique, je ne sais pas si c’est un homme ou une femme, je viens de lui annoncer la bonne nouvelle par mail…
Le jeu s’installe donc doucement comme une bonne habitude du jeudi.

Ce matin dans ma messagerie, une communication d’un grand éditeur d’apprentissage des langues étrangères, le plus connu d’entre tous, mais si… celui dont le taylor est immensément rich… Bref la partie en anglais de ce message bilingue est truffée d’erreurs et sent la traduction automatique en ligne à plusieurs kilomètres à la ronde. Pour convaincre, peut mieux faire…

Un livre était tombé du tourniquet et m’attendait par terre ce matin derrière la porte vitrée. Je le ramassai et relis donc avant de me mettre au travail deux nouvelles au hasard de Jean Giono extraites de Solitude de la Pitié dans l’espoir d’y trouver un message caché pour ma journée : la première raconte l’histoire d’un vieil homme prêt à tout pour défendre les arbres qu’il a planté dans un champs, la seconde l’anecdote d’une jeune fille qui tache sa robe de mariée en aidant son père à saigner un cochon. Je crois que je me sens plus proche du vieil homme…



02/04/2008

Journal de Léningrad


J'ai reçu ce soir ce commentaire d'une lectrice qui m'avait commandé il y a quelques temps le "Journal du Siège de Léningrad" de Lidiya Ginzburg édité chez Bourgois. J'encourage les lecteurs et lectrices à me faire part ainsi de leurs impressions de lectures...

Voici ce qu'elle écrit :

Je viens de finir la lecture du “Journal du siège de Léningrad”et je dois dire inmediatement que c’est un livre qui ne laisse pas indifférent. On peut même dire qu’il est choquant dans la mesure où la réalité et la vérité le sont aussi.
Les mots qui me viennent à l’esprit après sa lecture sont famine, souffrance, froid, douleur physique et morale; mais aussi résister, survivre, courage, force.
Après deux courtes visites à la ville de Saint Pétersbourg, le siège de Léningrad était devenu pour moi presque une obsession car je devinais qu’il avait été une expérience extrême pour ses habitants qui y avaient péris si nombreux.
Mais il y eut aussi des héros anonymes, des survivants qui étaient parvenus à “préserver leur humanité dans les circonstances les plus cruelles”. Le pire fut l’hiver. L’hiver russe, quand il n’y eut plus de chauffage, d’eau, de lumière, de nourriture.
Il y a une phrase que je ne peux oublier parce que moi aussi j’habite dans une région froide du Chili et que j’aime me réveiller les matins d’hiver dans une maison avec un bon chauffage pour commencer un jour avec un froid bienfaisant. Lidiya Ginzburg dit: “L’hiver venu, se réveiller le matin ne signifia plus que retrouver un cortège de misères constamment renouvelées et qui dureraient jusqu’à l’heure de dormir.” Et ce fut ainsi pendant de longs mois.
Comment ont-ils fait pour survivre? C’est que la volonté était plus forte que le corps, l’âme beaucoup plus résistante que la matière.
Et en échappant à la mort ce n'était pas seulement eux – les habitants de Leningrad - qui ont survécu. Ils ne se sont peut-être pas battu au front mais ils ont sauvé leur ville en même temps qu'eux.

31/03/2008

Histoires d'oiseaux

On ne parle que de cela aujourd’hui dans les médias chiliens : l’Airbus A380, le plus gros avion du monde, est à Santiago pour participer à la grande Expo Aérienne FIDAE 2008. Cet oiseau lourd et impressionnant a réalisé deux vols d’exhibition au dessus de la ville hier et aujourd’hui sous le regard ébahi des petits et des grands.
Comment ne pas avoir une pensée émue pour d’autres pionniers des airs, eux aussi partis de Toulouse en d’autres temps pour participer à la folle aventure de l’Aéropostale et
défricher pour le siècle "les sables, la montagne, la nuit et la mer” ?

Les industriels Pierre-Georges Latécoère, Marcel Bouilloux-Laffont, les aviateurs Jean Mermoz, Henri Guillaumet, Antoine de Saint-Exupéry, le chef d’exploitation Didier Daurat : c’est grâce à eux et à tous leurs homologues moins connus que nos deux continents sont reliés commercialement au début du Xxème siècle.

Il fallait environ un mois pour aller de la France au Chili en bateau dans les années 30. Grâce à ses avions et à ses bateaux rapides, l’Aéropostale acheminait le courrier en huit jours pour un trajt de 17.000 km. Pour aller de Paris à Santiago du Chili, il faut aujourd’hui moins de 14 heures…

De son hublot, le pilote de l’ A380 aura-t-il eu le temps d’apercevoir dans la vitrine du Comptoir cet après-midi ces trois livres placés à son attention ?