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02/04/2008

Journal de Léningrad


J'ai reçu ce soir ce commentaire d'une lectrice qui m'avait commandé il y a quelques temps le "Journal du Siège de Léningrad" de Lidiya Ginzburg édité chez Bourgois. J'encourage les lecteurs et lectrices à me faire part ainsi de leurs impressions de lectures...

Voici ce qu'elle écrit :

Je viens de finir la lecture du “Journal du siège de Léningrad”et je dois dire inmediatement que c’est un livre qui ne laisse pas indifférent. On peut même dire qu’il est choquant dans la mesure où la réalité et la vérité le sont aussi.
Les mots qui me viennent à l’esprit après sa lecture sont famine, souffrance, froid, douleur physique et morale; mais aussi résister, survivre, courage, force.
Après deux courtes visites à la ville de Saint Pétersbourg, le siège de Léningrad était devenu pour moi presque une obsession car je devinais qu’il avait été une expérience extrême pour ses habitants qui y avaient péris si nombreux.
Mais il y eut aussi des héros anonymes, des survivants qui étaient parvenus à “préserver leur humanité dans les circonstances les plus cruelles”. Le pire fut l’hiver. L’hiver russe, quand il n’y eut plus de chauffage, d’eau, de lumière, de nourriture.
Il y a une phrase que je ne peux oublier parce que moi aussi j’habite dans une région froide du Chili et que j’aime me réveiller les matins d’hiver dans une maison avec un bon chauffage pour commencer un jour avec un froid bienfaisant. Lidiya Ginzburg dit: “L’hiver venu, se réveiller le matin ne signifia plus que retrouver un cortège de misères constamment renouvelées et qui dureraient jusqu’à l’heure de dormir.” Et ce fut ainsi pendant de longs mois.
Comment ont-ils fait pour survivre? C’est que la volonté était plus forte que le corps, l’âme beaucoup plus résistante que la matière.
Et en échappant à la mort ce n'était pas seulement eux – les habitants de Leningrad - qui ont survécu. Ils ne se sont peut-être pas battu au front mais ils ont sauvé leur ville en même temps qu'eux.

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