Brèves du Comptoir...

Le blog de la Librairie Le Comptoir
ou le journal de bord d'une libraire du bout du monde !
Je vous invite à prolonger le plaisir de vos visites à la Librairie en partageant vos coups de coeurs et vos idées dans cette arrière-salle cybernétique du Comptoir.

Site web permanent http://www.comptoir.cl/

10/08/2009

Soirée Poésie

Rencontre avec Jung Hwa Kim,
Auteur de « Antécédents Nostalgiques »

Jeudi 27 Août prochain au Comptoir de 19h à 20h30
Jung Hwa Kim est originaire de Corée du Sud et réside à Santiago du Chili depuis 13 ans.
Magister et bientôt Docteur en Littérature Latino-américaine, Jung Hwa pratique le coréen, le français, l’espagnol et l’anglais et écrit des poèmes et des contes dans ces quatre langues.

Elle a récemment publié son troisième livre, cette fois en français, un recueil de poésies intitulé « Antécédents Nostalgiques », aux éditions Bénévent de Nice, en France.

Le Comptoir, dont elle est une fidèle amie, est heureux de recevoir cette artiste pour une rencontre conviviale au cours de laquelle elle nous parlera de ces sources d’inspiration, de ses rapports particuliers avec les langues qui peuplent sa vie et de ses poèmes dont elle nous lira une sélection.

Venez nombreux découvrir l’univers poétique de cette écrivain dont le talent et la finesse n’ont d’égal que la gentillesse et l’humour. Emotions et magie exotique au rendez-vous…


En guise d’introduction, Jung Hwa a accepté de jouer aux questions-réponses pour ce blog :

- Jung Hwa Kim, que signifie votre nom ?
Jung Hwa, c´est mon prénom, et Kim est mon nom de famille.
Jung veut dire « rectitude », Hwa veut dire « la splendeur » et Kim veut dire « l’or ». Peut-être, je suis condamnée à vivre dans le monde correct de splendeur poétique inépuisable?

- Quels sont vos écrivains français préférés ?
Comme poètes, je suis enthousiasmée par Jacques Prévert, Paul Verlaine, Paul Valéry et Guillaume Apollinaire. Comme romanciers canoniques, j´aime Maupassant et Gide.
Comme romanciers actuels, j´aime Jean-Philippe Toussaint et Amélie Nothomb. Curieusement, les deux ne sont pas de France mais de Belgique ! Comme essayiste de textes écologiques, j´aime Jean-Marie Pelt. Je confesse que je n´ai pas beaucoup lu les œuvres des écrivains français contemporains. Serais-je anachronique ou simplement futuriste ? (humour coréen !)

- Quel(s) livre(s) y a-t-il en ce moment sur votre table de chevet ?
Un livre d´un poète coréen qui s´appelle Jiwoo Hwang. C´est intitulé « Je vais être tout le temps dans un bar quand il fait nébuleux ». Avant de me coucher, je préfère lire les textes écrits dans ma langue maternelle. Un de mes poêmes en français fait d’ailleurs référence à ma langue maternelle.

- Un proverbe coréen significatif pour vous ?
1) La route de 1000 km commence par le premier pas. (= A moitié fait qui commence bien)
2) Plus l´arbre du riz est mur, plus il courbe la tête assez bas. (= Still waters run deep)

- Promettez-vous de nous raconter comment une femme coréenne de naissance, spécialiste de la littérature latino-américaine, interprète Espagnol-Coréen et professeur d´Anglais en arrive à publier un recueil de poésie en français ?
Bien sur ! Je vais réfléchir dès maintenant à mon identité plutôt « exotique »… même pour moi-même ! Mais j´aurai besoin d´un peu de champagne et de petits gâteaux pour parler plus poétiquement de ma vie « splendide » le jour de notre rencontre avec des amis de Le Comptoir !


La rencontre-lecture aura lieu à la Librairie Le Comptoir
le 27 août prochain à 19h.
(Ponctualité, s´il vous plait !)
Les places sont limitées et l’inscription via mail ou téléphone est obligatoire avant le 21 août. Séance de dédicace à l’issue de la lecture. La présentation se fera en français mais toutes les langues que parle notre invitée seront bienvenues dans les débats !

06/08/2009

Nicolas Ancion

Dans son dernier billet, l’écrivain belge Nicolas Ancion écrit sur son blog «…c'est toujours comme ça que cela se passe. On veut faire un truc et on en fait un autre. »


Grande vérité devant l’éternel. C’est donc en cherchant des critiques de Bandes Dessinées sur internet ce matin que je suis tombée de fil en aiguille sur celles dont Nicolas Ancion nous régale sur le site Bain à Bulles.


Et là… l’éclair ! Bon Dieu mais c’est bien sûr ! Ses nouvelles, Les Ours n’ont pas de problème de parking, reéditées le mois dernier chez Pocket, sont allées directement en vitrine où elles font face à la Cordillère des Andes sans passer par la case « pilelibraireenattente » ! Grave erreur immédiatement réparée, j’ai donc laissé tomber mes listes de BD pour savourer ces nouvelles percutantes que je viens de finir.


Dans le style Ancion, je prends tout : l’humour, la plume, la cruauté, la tendresse, l’absurde, les chutes, le petit vieux qui tient tête aux braqueurs avec un pistolet en plastique, les Pères Noël immigrés et les jouets vivants.


Vivement la sortie de son nouveau «gros roman pour adultes», l’homme qui valait 45 milliards…Aux dernières nouvelles le titre avait changé, il n’en valait plus que 35… à ce rythme là, je vais pouvoir le commander bientôt. Réservez-le vite !


Et comme maintenant je suis très en retard pour le « vrai » boulot de libraire, comprenez la paperasse, le rangement, les paiements, l’époussetage des étagères, bref tout ce qui rend notre métier palpipant, je vous laisse apprécier le clin d’œil de la couverture et vous invite à découvrir ce talent belge original :


Nicolas Ancion est né en 1971. De Liège à Carcassonne, en passant par Bruxelles ou Madrid, il fait étape là où poussent les mots. Depuis une dizaine d’années, il réinvente le monde à travers des histoires loufoques : huit romans, des tas de nouvelles, un fatras de poésie, des feuilletons pour le Web, le théâtre ou la radio et bien d’autres choses. Ses textes ont été couronnés par une dizaine de prix littéraires, dont le prix des Lycéens pour Quatrième étage et le prix Franz de Wever de l’Académie royale de langue et littérature belges pour le recueil de nouvelles Nous sommes tous des playmobiles.