Coups de coeur

Décidemment nous avons l’esprit jeune au Comptoir ! Les deux romans finalistes du Prix Goncourt des Lycéens 2011 sont aussi nos préférés de cette rentrée littéraire.

Des choix mûrs et très littéraires pour deux romans très différents mais qui nous sont allés droits au coeur chacun à leur façon.

C’est Carole Martinez et son livre “Du domaine des murmures” qui a finalement remporté le prix 2011 : comme beaucoup nous avions adoré son premier roman “Coeur cousu”. Elle nous revient cette fois avec un conte médiéval aux accents de modernité étonnants :

En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire «oui» : elle veut faire respecter son voeu de s'offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe...

Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l'entraînera jusqu'en Terre sainte.

Le second roman finaliste (qui a reçu par ailleurs le Grand Prix du Roman de l’Académie Française) nous emmène en Irlande dans les années 80. Sorj Chalandon fait parler dans “Retour à Killibegs” Tyrone Meehan, ce “traite” raconté par d’autres dans un premier opus il y a quelques années. Parce que l’Histoire est faite d’histoires, il convient d’en lire tous les méandres…

4ème de couverture :

“Maintenant que tout est découvert, ils vont parler à ma place. L'IRA, les Britanniques, ma famille, mes proches, des journalistes que je n'ai même jamais rencontrés. Certains oseront vous expliquer pourquoi et comment j'en suis venu à trahir. Des livres seront peut-être écrits sur moi, et j'enrage. N'écoutez rien de ce qu'ils prétendront. Ne vous fiez pas à mes ennemis, encore moins à mes amis. Détournez-vous de ceux qui diront m'avoir connu. Personne n'a jamais été dans mon ventre, personne. Si je parle aujourd'hui, c'est parce que je suis le seul à pouvoir dire la vérité. Parce qu'après moi, j'espère le silence. »
Killybegs, le 24 décembre 2006 Tyrone Meehan

Disponibles au Comptoir…