Brèves du Comptoir...

Le blog de la Librairie Le Comptoir
ou le journal de bord d'une libraire du bout du monde !
Je vous invite à prolonger le plaisir de vos visites à la Librairie en partageant vos coups de coeurs et vos idées dans cette arrière-salle cybernétique du Comptoir.

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22/04/2010

Journée de la Terre

nature

Un cadeau pour célébrer cette 40ème Journée de la Terre:

Voici un livre magnifique à vous en couper le souffle. “Nature”, d’ Olivier Grunewald, photographe, et de Bernadette Gilbertas, géographe et journaliste, édité au Chêne, est épuisé en France. A l’occasion de la “Journée de la Terre”, le Comptoir vous le propose à la moitié de son prix normal en pesos chiliens, soit $ 34.150 au lieu de $ 68.300, ceci jusqu’à samedi seulement !

Un seul exemplaire disponible !

jurnee de la terre

La nature dévoile sa beauté dans la pierre, l'eau, le feu, la mousse, la glace, dans l'infiniment grand ou l'infiniment petit.
Des volcans enneigés du Kamtchatka, aux icebergs groenlandais, de la nuit de l'Arctique où dansent les aurores boréales aux soirées enflammées des déserts australiens, de l'exubérance végétale des forêts tropicales à l'âpreté des déserts rocheux, Olivier Grunewald traque les richesses naturelles du monde. Son travail photographique est une quête permanente de lumières exceptionnelles. L'aube, le crépuscule, les reflets de la nuit estivale sont des instants magiques qui révèlent l'âme des paysages.
Les textes de Bernadette Gilbertas et les citations de poètes, philosophes, naturalistes et écrivains voyageurs racontent les relations tumultueuses que l'homme entretient à travers l'histoire avec la nature et témoignent de notre fascination pour la beauté du monde sauvage, tour à tour brute, surnaturelle, violente ou apaisée.

21/04/2010

Retour d’expos-ventes

Deux dernières semaines extrêmement agitées mais très positives pour la librairie…

Le Comptoir a recommencé timidement à prendre la route. Sur le Salon “Materia Prima” de Loisirs Créatifs d’abord, où le stand n’a pas désempli pendant 4 jours. Tous les participants étaient d’accord pour constater qu’après le tremblement de terre, les gens ont besoin de se faire plaisir, de créer, d’intégrer des ateliers. Les Loisirs Créatifs ont encore de beaux jours devant eux ! Le stand était bien attractif aussi :

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Expos-ventes éclairs dans deux écoles du réseau la semaine passée : coincée au Chili pour cause de volcan islandais, mon amie Ghislaine a joué les chauffeurs et accompagnatrice, ce qui a transformé deux longues journées de travail en deux joyeuses parties de plaisir ! Quelle émotion de voir et d’entendre les témoignages des amis de Curicó qui étaient si près de l’épicentre du tremblement de terre ! Certains enfants sont encore traumatisés et continuent à ne parler que de ça. Une maîtresse m’a raconté qu’elle entendait encore dans sa tête les appels au secours des prisonniers de la prison d’en face chez elle dont les murs se sont écroulés vers l’intérieur, ensevelissant gardiens et condamnés sans distinction.

Les livres leur ont apporté une distraction bienvenue et les petits ont écouté des histoires pendant que les grands manipulaient les nouveautés avec précaution !

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Le thème du Prix Goncourt de la Nouvelle 2009 semble plus que jamais d’actualité ! Je viens de le recevoir, il s’agit de “Une vie à coucher dehors”, de Sylvain Tesson, édité chez Gallimard. Si vous aimez les nouvelles, ces quinze là sont particulièrement recommandables…

 

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En Sibérie, dans les glens écossais, les criques de l'Égée ou les montagnes de Géorgie, les héros de ces quinze nouvelles ne devraient jamais oublier que les lois du destin et les forces de la nature sont plus puissantes que les désirs et les espérances. Rien ne sert à l'homme de trop s'agiter dans la toile de l'existence, car la vie, même quand elle ne commence pas très bien, finit toujours mal. Et puis une mauvaise chute vaut mieux qu'une fin insignifiante.
S. T.

01/04/2010

1er avril

Avez-vous pêché beaucoup de poissons d’avril aujourd’hui ? Jusqu’à présent, je m’en tire plutôt bien et il est presque l’heure de fermer.

J’ai cru que cela en était un quand l’agent de  douane a annoncé qu’ils ne me livreraient pas mes caisses cet après-midi mais au fond de moi je me doutais bien que l’aéroport n’allait pas perdre l’occasion de garder mes livres en entrepôt 4 nuits de plus…

Privée des livres pour notre comité littéraire du prix Emmanuel Robles jusqu’à la semaine prochaine, je suis libre d’emmener ces trois titres pour le long week-end :

 

 

enfant 44

Enfant 44, de Tom Rob Smith. Pocket.

Dans la Russie stalinienne des années 1950, un officier sans états d'âme croit participer à la bonne marche du pays. Pourtant la belle machine va s'enrayer quand il voudra découvrir la vérité. Premier roman.

ma femme de ta vie

Ma Femme de ta vie, de la chilienne Carla Guelfenbein. Babel

Ils sont deux amis, jeunes, beaux, idéalistes et désespérés, que Londres réunit dans les années 1980. Entre Theo, étudiant anglais en sociologie, et Antonio, auréolé de sa gloire d'exilé chilien, l'attraction est immédiate. Ils refont le monde au rythme des mélodies envoûtantes de Joan Baez ou Bob Marley ; l'engagement politique de l'un contre la dictature exacerbe la soif de liberté de l'autre - une liberté bridée par les austères années Thatcher. Ils sont frères d'armes, qui se sont juré une loyauté à la vie et à la mort. L'irruption de la belle Clara aura raison de leur promesse.

S'ensuivent quinze ans de silence ; Theo court après ses chimères. Correspondant de guerre, il arpente camps de réfugiés et villes dévastées, quand, un jour, Antonio, devenu le mari de Clara, l'invite au Chili pour le mettre à nouveau face à face avec la femme de sa vie.

 

frutteroDes femmes bien informées, de l’italien Carlo Fruttero. Pavillons Poche

Un meurtre, huit femmes. Chacune a vu ou entendu quelque chose. Chacune sait, croit savoir ou peut-être feint de ne pas savoir. Car chacune, de près ou de loin, est mêlée à cette affaire sordide... On a retrouvé le cadavre d'une jeune prostituée roumaine dans un fossé de la périphérie de Turin. Crime crapuleux ? Règlement de comptes ? Ou incroyable machination ?

Comme dans un kaléidoscope, les voix des huit femmes se croisent et se mêlent tandis que la police piétine. Au travers de ces huit monologues, l'auteur, par un véritable tour de force littéraire, fait vivre tout un monde où la férocité des bas-fonds côtoie la vulgarité obscène des médias, où les gens du peuple sont confrontés aux habitants des beaux quartiers. C'est en définitive une tragicomédie à la fois impitoyable et savoureuse que nous donne à lire un écrivain parvenu au sommet de son art d'illusionniste manipulateur.

A lundi !